CRITIQUE | SERIE

THE QUEEN’S GAMBIT : la meilleure série de l’année, tout simplement

Bon, je vais vous parler d'une série que vous devez absolument voir pendant le confinement. The Queen's Gambit vient de sortir sur Netflix et c'est incroyable. Décor, ambiance, musique, réalisation, bref tout est réuni pour une série quasi parfaite. Bon ok, ça parle d'échecs, mais je vous garantis que c'est tout sauf chiant. Une histoire magnifiquement adaptée d'après le roman du même nom de Walter Tevis.

Ca raconte quoi ?

Posons le décor. Nous sommes en pleine Guerre Froide. Nous allons suivre le destin d’une jeune orpheline, de ses 8 ans à ses 22 ans. Au-delà du fait d’avoir perdu ses parents, Beth Harmon est sur le point de devenir un crack. Oui, elle va devenir le M’bappé des échecs. Passant toute son enfance dans un orphelinat, elle va apprendre les basiques de ce jeu au sous-sol, avec le concierge. Autant vous dire que c’est vraiment la street. Et pendant son séjour à l’orphelinat, elle sera droguée avec des tranquillisants par le corps médical. Donc là, on a tous les ingrédients pour un destin à la Maradona. Ça façonne son jeu dans la rue et ça va lutter contre son addiction à la drogue toute sa vie.

Dès ses 12 ans, elle va mettre des raclées à des darons. Aucun respect et aucune pitié pour ces maitres des échecs. Elle va enchainer les victoires, parfois même en 10 contre 1. Bref, c’est une boucherie. Et pourtant, la meuf se pointe complètement shootée et droguée à tous ses matchs. Mais ses ambitions vont grandir. Nous allons suivre son parcours, notamment dans les plus prestigieux tournois du monde. En plein contexte de Guerre Froide, préparez-vous à assister au plus grand classico de l’ère contemporaine : USA vs URSS.

Notre humble avis

Une mini-série Netflix, fraichement sortie avant le confinement. Huit épisodes d’une heure, que vous allez enchainer à une vitesse.. Parce que oui, elle fait sûrement partie des meilleures séries de la plateforme cette année. Mais finalement pas étonnant, quand on voit le casting : Anya Taylor-Joy + Thomas Brodie-Sangster. Mais aussi et surtout avec Scott Frank, créateur et scénariste ici. Ce n’est pas pour rien qu’on le retrouve dans d’autres petits bijoux comme le film Logan ou la série Godless.

On est vraiment tout proche de la frontière du parfait. En tout cas sur la forme, ça l’est. C’est beau et efficace. Quasiment un sans faute sur chaque épisode, même si les premiers sont un peu plus laborieux, mais néanmoins nécessaires. Sur le reste, c’est vraiment bien foutu. La musique, la photographie, la réalisation, tout s’accorde parfaitement comme le hit « Bande Organisée« . Ca donne vraiment une ambiance chic et classe qui se marie parfaitement avec la vision (un peu stéréotypée) des années 60. Mais aussi avec le thème en lui-même des échecs. Tout le monde est sapé sur son 31 pour venir jouer pendant 90min. Clope au bec, bien coiffé, on se renvoie coups pour coups comme sur un ring de boxe. Je l’ai lu ailleurs et je suis plutôt d’accord : c’est un peu le Rocky des échecs.

On se rapproche de la perfection quand on voit le casting. Anya Taylor-Joy est parfaite dans le rôle. Au-delà de bien jouer, elle a vraiment la gueule de la meuf droguée qui se bute aux échecs ou à Clash Royal. D’ailleurs, top actrice de sa génération, notez-le (même si elle a une filmographie un peu naze, à date). Mais même les autres acteurs sont vraiment bons : Harry Meling (Harry Potter), Thomas Brodie-Sangster ou encore Marielle Heller. Et ils ont matière, parce que tous les personnages secondaires ont un sens. Ils apportent forcement quelque chose à l’histoire ou au personnage principal. A part peut être Jacob, que l’on voit au début et à la fin de la saison. La meuf est amoureuse de lui alors qu’elle l’a vu deux fois en date Tinder. Et la série est intéressante également sur le fond. Le sujet de l’addiction à la drogue est très bien utilisé (notamment avec l’idée du jeu d’échecs au plafond) . On traite évidemment de féminisme. Bah oui, une petite meuf qui éclate tout le monde aux échecs. Alors que c’est le sport par excellence des mecs en costume-cravate.

En résumé, la série est incroyablement réussie. Maitrisée dès les premiers épisodes, malgré un début poussif. Et crescendo, les enjeux grandissent, pour finir sur l’un des meilleurs épisodes de série que j’ai pu voir. L’épisode final est magistral. Même si on sait absolument comment cela va se terminer. La tension est tellement palpable, que l’on ressent le poids de l’ultime rencontre chez tous les personnages. Bref, meilleure série Netflix de l’année, et même meilleure série de l’année tout court.

EN DEUX MOTS

La série va vous donner envie d’affronter aux échecs des mecs de l’URSS en costume. Tout en prenant un maximum de drogues avant chaque match

4,5

Note : 4.5 sur 5.

(2 commentaires)

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