SYNOPSIS
Après la fin de son mariage, le documentariste Dean s’installe dans un Airbnb et découvre un personnage étrange y résidant. Marcel, un mollusque d’à peine un petit centimètre y loge actuellement avec sa grand-mère Nanna Connie et sa balle en peluche de compagnie, Alan. Aujourd’hui, ils vivent seuls depuis leur séparation avec le reste de leur communauté.

Intrigué par cette histoire, Dean décide de réaliser un documentaire sur la vie de ce mollusque plein de joie de vivre. Il publie alors la vidéo sur internet, et elle devient virale en un rien de temps. Ce documentaire risque de changer la vie de Marcel et un nouvel espoir de retrouver sa famille apparaît..

NOTRE CRITIQUE
Sous cette chaleur insoutenable, ce premier long-métrage de Dean Fleischer-Camp offre un vent de fraîcheur plus qu’appréciable dans nos salles de cinéma, plus besoin d’activer les climatisations (la planète nous remerciera).
Car quelle douceur et quelle inventivité se trouvent dans ce tout nouveau projet. En y mêlant magnifiquement une part d’animation, le cinéaste réussit une performance visuelle que l’on voit rarement sur nos grands écrans. Dans ce décor à taille de mollusque, de vagues souvenirs de Toy Story peuvent très facilement ressurgir. Car tout est décuplé dans cette maison quand on est un petit crustacé d’à peine un centimètre, et la mise en scène est ajustée pour nous le faire comprendre sans peine. S’il peut paraître assez repoussant à première vue, Marcel est en réalité l’un des protagonistes les plus pétillants de ces dernières semaines au cinéma. Tout en subtilité, le film introduit son concept et on comprend au fil des premières minutes qu’est-ce qu’il s’y passe, qu’est-ce qu’il s’est passé et qu’est-ce qu’il va se passer. À travers des dialogues joliment écrits et transpirant l’affection, nous suivrons ces deux garçons dans la réalisation de ce documentaire. Marcel est aussi innocent que rafraîchissant et on ne va certainement pas bouder notre plaisir.

Dans sa narration, ce nouveau film produit par h24 aborde plusieurs thématiques. La plus importante et la plus développée reste celle de l’éphémère. À travers le temps qui passe, les départs ou l’espoir, mais pas que d’ailleurs.. Marcel saura toucher quelques spectateurs par son train-train quotidien détaillé avec amour durant toute la première partie du film. Chaque action, chaque objectif atteint est un réel soulagement à l’écran, tant cela semble difficile pour lui et évident pour nous. Avec ce récit, le cinéaste nous rend vulnérables, et cela en ne montrant quasiment jamais d’humain face caméra. Un autre monde se présente sous nos yeux. Si cela semble être parfait, ce n’est pas vraiment le cas passé la première demi-heure. La narration va perdre en rythme et le côté doux du démarrage se transforme en petit calvaire lorsque le film tente par tous les moyens de nous tirer une larme. Certaines situations fonctionnent et touchent dans le mille notre petit cœur, d’autres semblent assez forcées et viennent parasiter certains messages ou ralentir le récit. Mais malgré ces quelques irrégularités, Marcel le coquillage (avec ses chaussures) reste une très belle surprise et s’inscrit dans la lignée des bons films de ce mois de juin, grâce notamment à son audace et à sa rondeur visuelle qui forment des images inédites.
EN DEUX MOTS
Visuellement très réussi, ce tout premier film de Dean Fleischer-Camp force l’admiration même si tout n’est pas parfait. De la douceur à ne plus savoir quoi en faire, et une vulnérabilité qui transpire de l’écran
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