SYNOPSIS
Ce nouveau long-métrage se déroule en 1944, nous sommes perdus au fin fond de la Finlande. Dans cette nature sauvage et hostile de la Laponie, nous retrouvons un ancien soldat à la recherche de pépites, et il vient tout juste de tomber sur un magnifique gisement d’or. Mais c’est sans compter l’occupation Nazi dans son pays..

Et ces derniers sont bien décidés à ne pas le laisser repartir avec le pactole. Mais, ce vieillard n’est pas n’importe qui. Et il est prêt à tout pour sauver son précieux butin, il ne reculera devant rien, quitte à devoir assassiner jusqu’au dernier SS qui se trouverait sur son chemin.

NOTRE CRITIQUE
C’est le quatrième long-métrage du réalisateur finlandais Jalmari Helander, et pour l’occasion, il décide de défoncer du nazi à la pelle. Mais peut-on trouver plus de choses à se mettre sous la dent que du cassage de bouche ? La réponse est malheureusement non.
Par où débuter pour analyser ce calvaire. Peut-être en évoquant le découpage en plusieurs chapitres du récit complètement inutile. Le premier volet intitulé ‘L’or’ ne durera que dix minutes. Spoiler : le vieillard vient de trouver de l’or. Oui, ça commence mal et ça continue comme cela jusqu’au dénouement. Ce nouveau long-métrage finlandais nous tient par la main comme des bébés pour nous indiquer, en pointant du doigt, tous les éléments importants de son histoire. C’est vrai que le film n’est pas aidé par ses personnages, quasiment tous inertes, sauf quand il est question de se bastonner ou de tirer au fusil. Sisu De L’Or et Du Sang n’est rien d’autre qu’un film défouloir qui arrive dix ans trop tard et quatorze ans après Inglourious Basterds de Quentin Tarantino. Il y a tant de similitudes que cela ressemble presque à un hommage, ou peut-être que Jalmari Helander est un fils illégitime.. Si la promotion marketing du film est réussie, avec une bande-annonce qui ne finit pas d’être diffusée sur YouTube, le reste est totalement oubliable. D’ailleurs, les meilleurs moments sont déjà dans le teaser..

Mais comme pour le vieillard, si on creuse on trouve forcément quelque chose d’intéressant. Ici, la photographie s’en sort bien et les scènes de baston sont parfois bien foutues, mais on n’entre pas dans une salle de cinéma rien que pour cela. Le scénario, tenant certainement sur un bout de nappe après un dîner riche en protéines, s’engouffre dans le plus prévisible de la première seconde à la dernière. Impossible de s’attacher à un personnage, ils sont tous nazis ou tout simplement muets. Ne comptez donc pas verser votre petite larme au bout du long-métrage ou même suivre un développement abouti d’un protagoniste. Sisu : De L’or et Du Sang n’est rien d’autre qu’un clip de baston, évoquant parfois la résilience, la combativité, mais une fois effleuré ces thématiques, il n’y a plus rien à tirer de ce projet. Même concernant la mise en scène, elle est d’un vide absolu. Pas vraiment aidé par des décors finlandais qui.. sont finlandais quoi. Le réalisateur aurait peut-être pu trouver mieux..
EN DEUX MOTS
Un film défouloir qui est plus proche de l’hommage de lycéen à Quentin Tarantino que du film survival de Seconde Guerre mondiale promis. Il sera certainement adulé par les adolescents.
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