CRITIQUE | FILM

THE COVENANT : la bonne surprise de Guy Ritchie

Après une première collaboration mitigée avec la plateforme svod Amazon Prime Vidéo, sous le nom de code de 'Opération Fortune', Guy Ritchie retente sa chance dans un tout autre registre. Ambiance guerre d'Afghanistan et dettes de soldat. Notre critique du film 'The Covenant'.

SYNOPSIS

Lors de sa dernière mission en Afghanistan, le sergent John Kinley fait équipe avec l’interprète Ahmed pour arpenter la région. Lorsque leur unité tombe dans une embuscade au cours d’une patrouille, Kinley et Ahmed sont les seuls survivants.

Alors que des combattants ennemis les poursuivent, Ahmed risque sa vie pour transporter Kinley, blessé, en sécurité. De retour sur le sol américain, Kinley apprend qu’Ahmed et sa famille n’ont pas obtenu la possibilité d’entrer aux Etats-Unis comme promis. Déterminé à protéger son ami et à rembourser sa dette, Kinley retourne dans la zone de guerre pour récupérer Ahmed et les siens…

NOTRE CRITIQUE

Vous n’étiez pas au courant que Guy Ritchie sortait un nouveau film ? C’est bien normal, il n’y a aucune campagne marketing, pourtant, ce long-métrage mérite amplement d’être mis en avant.

Eh oui, quelle bonne surprise que The Covenant, à ne pas confondre avec un autre chef d’œuvre signé Ridley Scott. Aujourd’hui, le réalisateur britannique Guy Ritchie nous plonge dans une double quête au cœur d’un Afghanistan piégeux. La première partie, qui est certainement la plus réussie, nous embarque auprès d’une troupe de soldats américains à la recherche des camps de base talibans. Mais c’est une coopération entre deux hommes qui va nourrir réellement le récit. Entre ce sergent et son interprète, se noue naturellement une complicité professionnelle, ou plutôt une sorte de dépendance, dans un premier temps. Car elle est aussi alimentée par l’intérêt réciproque, d’avoir un visa pour l’un, et d’atteindre ses objectifs pour l’autre. À travers le maniement habile de sa caméra, le cinéaste Guy Ritchie ne ménage pas son spectateur. Nos protagonistes vont traquer puis être traqués, et la réalisation va nous faire passer par ses différents états, en ne nous laissant que très peu de pauses pour souffler.

Comme souvent comme indicateur de bon film de guerre, la musique rythme parfaitement le récit. Elle est toujours là, sous différentes couleurs, mais participe énormément à la création de toute émotion sur ce long-métrage. Jamais cela n’avait été aussi important dans un projet de Guy Richie. On peut remercier Chris Benstead pour les travaux. De manière générale, The Covenant se distingue assez nettement de la filmographie du réalisateur britannique, même si on retrouve son goût du rythme et la cadence imposée comme toujours dans ses films. La tension est partout, comme le danger d’ailleurs. Malgré des grands espaces où l’on semble tout apercevoir au loin, le spectateur est aussi conscient que les événements peuvent basculer en quelques secondes dans ce pays. Grâce notamment à une mise en scène intelligente qui délimite le territoire fermement. Tout semblait parfait dans ce film jusqu’au retour du sergent aux États-Unis. Dès lors, on assiste à des scènes moins pertinentes, un chouille plus clichés et qui dénotent avec le démarrage de The Covenant. Heureusement, ce long-métrage propose une conclusion impactante, où la mission de sauvetage s’avère l’une des plus risquée de toute la filmographie de Guy Ritchie.

À retrouver sur Amazon Prime Video

EN DEUX MOTS

Un long-métrage à la couleur particulière dans la filmographie de Guy Ritchie, qui se démarque par sa tension constante et sa musique qui prend aux tripes. The Covenant évoque la dette des hommes, la dette des pays, et la dette des conflits. 

3,5

Note : 3.5 sur 5.

Abonne toi au site !

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.