CRITIQUE | FILM

MISSION IMPOSSIBLE 7 : une première partie décevante

Tom Cruise et le réalisateur Christopher McQuarrie s'allient pour une nouvelle mission à haut risque. L'acteur américain garde le rythme pour ce septième volet de la saga iconique Mission Impossible, mais tout n'est pas parfait dans cette première partie. Il est temps d'en parler, si toutefois vous acceptez cette mission. Notre critique de 'Mission Impossible : Dead Reckoning'.

SYNOPSIS

Pour le septième volet de cette saga mythique, Ethan Hunt et son équipe de l’IMF se lancent dans leur mission la plus périlleuse à ce jour : traquer une effroyable nouvelle arme avant que celle-ci ne tombe entre de mauvaises mains et menace l’humanité entière. Bref, la routine habituelle quoi.

Simon Pegg, Ving Rhames, Rebecca Ferguson et Tom Cruise © ‘Mission Impossible : Dead Reckoning’

Sauf que le contrôle du futur et le destin du monde sont en jeu. Alors que les forces obscures de son passé ressurgissent, Ethan s’engage dans une course mortelle autour du globe. Confronté à un puissant et énigmatique ennemi, Ethan Hunt réalise que rien ne peut se placer au-dessus de sa mission, pas même la vie de ceux qu’il aime.

NOTRE CRITIQUE

Impossible est la mission, mais une autre chose l’est également : ne pas avoir entendu parler de ce septième volet avant sa sortie. Oui, il y a bien Tom Cruise qui saute d’une falaise à moto, mais pas que ça.

Le réalisateur Christopher McQuarrie est à nouveau aux commandes de Mission Impossible. Après le très réussi Rogue Nation (2015) et l’excellent Fallout (2018), le défi pour faire mieux était de taille. Trop a priori, car le cinéaste américain est victime d’un petit coup de mou avec Dead Reckoning. Pourtant, on retrouve plein de choses géniales dans ce nouvel opus. Premièrement, une musique qui fait toujours plaisir à entendre, que ce soit le thème principal ou le reste de la bande originale. Elle accompagne Ethan Hunt dans ses courses effrénées, mais aussi dans les plus grands moments d’émotion, qui sont nombreux ici. Car oui, on sent tranquillement que la fin approche pour ce personnage : la mort, la retraite, la perte de ses proches.. Tout est sur le feu et Dead Reckoning Partie 1 semble vraiment chambouler tout ce que l’on savait de sûr dans cette saga. A contrario, et de manière assez surprenante, la première partie du film tend vers des situations comiques où les courses-poursuites accompagnées de petites blagues dominent. Il y a même beaucoup d’autodérision là-dedans, avec Tom Cruise qui se moque d’Ethan Hunt -où l’inverse, on ne sait plus trop.. On découvre un tout nouveau personnage, Grace interprété par Hayley Atwell, qui fera la paire avec l’espion de la meilleure des manières à Rome dans ce registre. Puis, peu à peu, le scénario se dirige vers une couleur bien plus sombre, mais légèrement moins maîtrisée.

Tom Cruise © ‘Mission Impossible : Dead Reckoning’

L’intrigue est pourtant séduisante et assez maline. Clairement dans l’air du temps, avec une sorte d’intelligence artificielle sur le point de prendre possession de toute la donnée mondiale. Les enjeux prennent une tournure intéressante, mais une fois présentés, qu’est-ce qu’on fait de cela. Il fallait bien incarner le mal à l’écran et c’est à ce moment que Dead Reckoning Partie 1 bascule dans le moins bon. L’antagoniste matérialisé par le personnage de Gabriel perd de sa substance, et toute l’adversité se dilue peu à peu, malgré le passif qui ressurgit. On a du mal à saisir les vrais enjeux, les vraies conséquences que cela implique. Très vite, on comprend que tout est fait pour mettre en valeur Tom Cruise lui-même. Bien que cela soit déjà le cas dans les précédents volets, ici tout est bon pour générer une cascade infaisable par l’acteur. On fait évidemment référence au saut à moto, qui finalement, est l’une des scènes les plus oubliables de toute la filmographie Mission Impossible. Vraiment, pourquoi faire. Heureusement, ce n’est pas le cas de toutes les séquences d’action. D’ailleurs, Dead Reckoning Partie 1 réussit assez bien à mêler enjeux d’espionnage latents, mise en scène parfois très efficace et séquences d’action visuellement impressionnantes. Ce qui nous amène à conclure avec celle de l’Orient Express, qui elle aussi boucle cette première partie d’une manière spectaculaire, avec un concentré de toute l’essence Mission Impossible.

EN DEUX MOTS

Bien loin de l’excellence de ‘Fallout’ (2018), cette première partie de l’acte ultime a tout autant de points forts que de points faibles. Mais même les meilleurs espions ont des failles..

2,5

Note : 2.5 sur 5.

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