SYNOPSIS
Insidious: The Red Door est un film d’horreur américain réalisé par Patrick Wilson. Il s’agit du cinquième volet de la franchise Insidious. Il fait suite au premier volet et à Insidious : Chapitre 2. Il marque les débuts de l’acteur Patrick Wilson à la réalisation.

Afin de se débarrasser définitivement de leurs démons, Josh et son fils Dalton, à présent étudiant, doivent plonger encore plus profondément dans le Lointain pour affronter le sombre passé de leur famille et une multitude d’esprits toujours plus inquiétants qui se cache derrière la Porte Rouge.

NOTRE CRITIQUE
Ce nouveau film a le mérite de nous ramener du côté de la famille Lambert, les stars des deux premiers (seuls bons) opus de la franchise. Après les avoir délaissés pour se concentrer sur des enquêtes particulièrement désolantes, ils sont de retour sur le devant de la scène et en plus sont dirigés par le père de famille campé par Patrick Wilson, qui s’essaie pour la première fois derrière la caméra en tant que réalisateur.
Et même s’il était muni de toutes les meilleures intentions du monde, le film n’en reste pas moins un beau ratage. Il n’arrive plus à manger le peu de viande qu’il reste sur ce squelette qu’est la saga Insidious. Car ce nouvel opus ne raconte rien. Mais genre rien du tout. On sait forcément que nos personnages n’ont plus aucun souvenir de ce qu’il leur est arrivé dans les précédents opus, et c’est maintenant, une bonne dizaine d’années plus tard, qu’ils se décident à remettre leurs vies et leurs souvenirs en question. Nous plongeant le temps d’une heure et cinquante minutes dans un vide interstellaire où Josh et son fiston Dalton vont tout faire pour se rappeler d’événements que les spectateurs connaissent déjà. Cette question de point de vue externe foire le récit à cent pour cent et désamorce toute tension, tant on sait pertinemment ce qu’il se cache dans la tête de nos protagonistes. On a déjà vu les démons une bonne trentaine de fois par film, et l’on sait pertinemment à quoi ils ressemblent. Un désavantage conséquent pour ce cinquième opus qui joue uniquement avec le souvenir des anciens projets.

L’univers ne nous fait plus peur, puisque l’on en a épluché les moindres recoins, et le long-métrage de Patrick Wilson en est tellement conscient qu’il se permet même de nous refourguer des extraits du premier et deuxième film un bon nombre de fois. Cet Insidious est insignifiant et complètement inutile dans cette saga d’horreur, qui s’est elle-même perdue dans le lointain pour raquer un peu de sous sur le dos de James Wan, réalisateur des premiers volets. On aurait pu se consoler avec les séquences horrifiques, mais il n’en est rien. Le film est tellement long au démarrage, qu’il faudra se contenter de trois quatre jumpscares placés par-ci et par-là durant la première heure et demie. Les procédés horrifiques se font rares, on attend tout simplement qu’il se passe quelque chose d’un minimum croustillant pour avoir ce que l’on est venu chercher à la base : de la frayeur (on l’attend encore). Au moins cet Insidious reste meilleur que son prédécesseur. Tout simplement car les personnages ont de la profondeur et que leurs écritures respectives les mettent bien en valeur. Mention spéciale à la performance de Patrick Wilson, qui est touchante et assez surprenante quand on voit le genre de film que nous sommes en train de suivre. On est finalement bien plus proche d’un drame que d’un film d’horreur par instants, et le pire dans tout ça, c’est qu’il s’agit potentiellement de la partie la plus intéressante. La relation père/fils, bien que vue et revue, est émouvante avec des thématiques intéressantes, et par moments nécessaire pour combattre toutes peurs. Dommage que le film prend trop son spectateur par la main en sur-expliquant toutes les symboliques.
On ne peut pas dire qu’Insidious dernier du nom n’a pas bon fond. Au contraire. Le film a de bonnes idées dans son scénario et il est doté de belles intentions. Mais cela ne fait pas tout. Cela reste tout aussi convenu et maigre que les précédents films. Il est temps de laisser cette saga tranquille, tant le tout ne ressemble plus à rien, et qu’il ne reste que très peu de choses à becter.
EN DEUX MOTS
Un poil meilleur que le catastrophique quatrième épisode, mais pas bon pour autant. Cette saga Insidious ne ressemble plus à rien tant elle a été exploitée jusqu’à l’os. Ce cinquième opus par ses directions scénaristiques n’arrange pas les choses.
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