CRITIQUE | FILM

SUPER-BOURRÉS : le projet ivre

Vincent Moscato et Jean Lassalle réunis dans un film, est-ce qu'il vous en faut plus pour être convaincu ? Avec ce tout premier long-métrage, le réalisateur français Bastien Milheau s'aventure dans la comédie rurale teintée de Teen Movie. Notre critique du film 'Super-Bourrés'.

SYNOPSIS

Dernière journée avant la fin du lycée et les validations post-bac. Janus et Sam vivent une amitié de (très) longue date, mais leur avenir ensemble semble compromis. L’un décide de rejoindre Paris pour ses études, l’autre compte rester en Occitanie. Mais avant leur séparation, ils doivent participer à la fête de fin d’année.

© Super-Bourrés

Pour cette dernière, ils sont en charge des boissons alcoolisées, mais cela devient tout un casse-tête lorsqu’ils perdent bêtement l’argent de poche pour les courses. Alors qu’ils fouillent dans la cave du père de Janus à la recherche de bouteilles, ils font la découverte d’une étrange machine…

NOTRE CRITIQUE

Avec ce teen-movie abordant la fin du lycée et le début de la vie étudiante, le cinéaste Bastien Milheau en profite pour évoquer les dégâts de l’alcoolisme en milieu rural. Pas toujours de la meilleure des manières cependant..

Pour faire cela, il écrit et met en scène les au revoir de deux lycéens, amis de toujours. Et le premier point fort de ce long-métrage s’affiche à travers ces deux profils attendrissants. Bien loin des stéréotypes de teen-movie, le film Super-Bourrés met en scène Sam et Janus, deux adolescents plus proches de Hervé et Camel dans Les Beaux Gosses que de Tom Holland et Zendaya dans Spiderman. Et c’est évidemment une bonne chose. Dans cette aventure en plein cœur de l’Occitanie, on trouve tout un tas d’ingrédients qui rendront nostalgique la plupart d’entre nous, ayant passé une enfance loin des grandes villes ou de la capitale française. À l’aube de la vie étudiante, le récit a le mérite de mettre en lumière de forts moments d’amitié et le mécanisme d’une découverte de soi qui se fait petit à petit, entre le collège et le lycée. Mais tout cela est terni par un scénario qui manque cruellement de consistance dans son développement.

© Super-Bourrés

On tombe assez vite dans le déjà vu, en empruntant avec beaucoup moins de réussite les ficelles du film SuperGrave -même si on comprend le clin d’œil. La faute à un rythme comique en dents de scie, où certaines scènes nous font rire de bon cœur, et d’autres peinent à nous arracher un sourire. Si les personnages sont très attachants, on ne peut quand même pas se satisfaire de la direction des acteurs. On fait parfois face à des couacs devant la caméra.. Ils ne sont d’ailleurs pas aidés par les personnages secondaires très anecdotiques qui sont là uniquement pour habiller le long-métrage. Enfin, le message sur les dégâts de l’alcool en zone rurale paraît parfois brouillon, et ne va pas toujours dans le bon sens. Mais on retrouve le sourire avec une belle bande originale qui accompagne le spectateur jusqu’à la dernière minute. En définitive, Super-Bourrés possède de bonnes idées, mais échoue de temps à autre dans sa mission principale qui était de nous faire rire.

EN DEUX MOTS

Malgré quelques piques d’humour bien sentis, cette nouvelle comédie française manque de consistance et peine à nous surprendre. Deux personnages attachants, mais des situations comiques déjà vues et le thème de l’alcoolisme parfois mal abordé. 

2

Note : 2 sur 5.


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