CRITIQUE | FILM

THE POD GENERATION : tué dans l’œuf !

La réalisatrice française Sophie Barthes revient en salles de cinéma avec Emilia Clark et Chiwetel Ejiofor au casting. Aujourd'hui, la technologie produit des smartphone à la chaîne, et demain peut-être des bébés. De quoi soulever plusieurs questions. Notre critique du film 'The Pod Génération'.

SYNOPSIS

Dans un avenir imminent où l‘intelligence artificielle semble supplanter la nature, Rachel et Alvy, un couple résidant à New York, prennent la décision d’élargir leur famille en ayant un enfant.

© The Pod Génération

Une entreprise technologique de renommée, mettant en avant les avantages d’une maternité plus pratique et équitable, suggère aux futurs parents d’opter pour un dispositif appelé « POD » pour la gestation de leur enfant. Alvy ressent des appréhensions, mais Rachel, une femme d’affaires en pleine ascension, l’encourage à embrasser cette expérience.

NOTRE CRITIQUE

Avec ce scénario à la frontière entre la dystopie et la science-fiction, la cinéaste Sophie Barthes soulève des questions pertinentes, bien ancrées dans la réalité. Mais si le sujet est intéressant, il n’en reste pas moins déjà traité, souvent avec une dose d’inventivité plus importante.

Car ce qui déçoit le plus dans le film The Pod Génération, c’est son manque d’audace. On plonge dans un univers qui rappelle beaucoup d’autres dans le même genre cinématographique, qui s’inspire beaucoup trop au lieu de créer. C’est un comble quand on traite le sujet de l’Intelligence Artificielle.. Ici, tout est forcément clinique, avec des couleurs blanches ou grises dominantes pour accentuer l’effet technologie partout, nature nulle part. Des décors et des gadgets parfois déjà-vus renforcent ce sentiment d’une esthétique en panne d’inspiration. Même l’objet central, le Pod, est raté. Oui, désolé, il ressemble beaucoup trop à une enceinte Devialet. En revanche, The Pod Génération est plus ambitieux lorsque qu’il parle d’intelligence artificielle, avec la matérialisation sous forme d’œil globuleux qui voit tout, et cela fonctionne particulièrement dans les scènes de thérapie

© The Pod Génération

On n’est pas mieux loti concernant le scénario, qui lui aussi est complètement bridé par son postulat de départ. Sophie Barthes pointe les changements relationnels lorsque la technologie prend place dans notre intimité, et c’est une idée originale plutôt bonne.  Sauf que, le concept va tout raser sur son passage pour nous laisser avec une coquille vide. Les personnages sont insipides, les interactions semblent artificielles et l’intrigue ne possède aucun relief.. On ne va cependant pas jeter le bébé avec l’eau du bain, car on retrouve aussi de l’intérêt lorsque que The Pod Génération questionne l’attachement (ou non) du couple à l’œuf. Mais ce perpétuel besoin de reconnexion à la nature qui se dévoile sans surprise au fil du long-métrage nous fait presque regretter la dystopie technologique. La prestation d’Emilia Clarke n’améliore pas la situation, son jeu excessif reflète aussi certains autres aspects irritants du film. En fin de compte, ce nouveau long-métrage est un projet assez plat, manquant cruellement de profondeur, à la fois sur le point de vue narratif que sur l’aspect visuel.

EN DEUX MOTS

The Pod Génération souffre d’un manque d’audace visuelle et narrative malgré quelques bons éléments, notamment lorsque l’on évoque la dynamique du couple. Mais tout sonne peu inventif et la prestation d’Emilia Clarke n’arrange rien ! 

2

Note : 2 sur 5.

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