CRITIQUE | FILM

VOLEUSES : le braquage ne casse pas la baraque

Après avoir réalisé sept longs-métrages, Mélanie Laurent présente son tout nouveau film au sein du catalogue de Netflix. Des voleuses hors du commun se lancent dans une ultime mission pour s'affranchir de leurs big boss. Notre critique du film "Voleuses".

SYNOPSIS

Carole et Alex, qui sont d’exceptionnelles voleuses, ont une amitié solide qui perdure depuis leur enfance. Sous la domination de leur marraine depuis de nombreuses années, elles nourrissent le rêve ardent de recouvrer leur liberté.

© Voleuses

Grâce à l’appui de Sam, une experte en moto et une sacrée pilote de manière générale, elles se lancent dans une aventure décisive afin de rompre avec cette existence de fugitives. Mais plus facile à dire qu’à faire quand on à la Marraine à ses trousses.. Voleuses est un film français réalisé par Mélanie Laurent sur Netflix. Il s’agit d’une adaptation de la bande dessinée La Grande Odalisque de Jérôme Mulot, Florent Ruppert et Bastien Vivès.

NOTRE CRITIQUE

La réalisatrice et actrice Mélanie Laurent se lance dans une mission à haut risque, entourée d’un casting alléchant. Mais les attentes étaient peut-être un peu trop élevées pour ce nouveau projet Netflix, quoique..

Car la séquence d’introduction catastrophique nous fait chuter instantanément de plusieurs étages. Entre un montage déconseillé aux épileptiques et une course-poursuite où il ne faudra pas oublier son sac à vomis, on se demande s’il ne faut tout simplement pas couper son abonnement Netflix tout de suite. Heureusement, Voleuses s’éloigne assez rapidement de cette introduction pour une proposition plus ambitieuse. La cinéaste Mélanie Laurent met de côté l’action pour se concentrer sur ses personnages, et c’est une bonne chose. Avec ses protagonistes désinvoltes, presque insouciantes dans un monde de brutes, on plonge dans une film de braquage où être un voleur est un métier presque comme un autre. Cet angle fonctionne plutôt bien, en particulier avec l’intrigue principale où Alex et Carole tentent de sortir du système pour revenir à une vie plus normale -attention, il faut être quand même ravagé pour ouvrir une rôtisserie en ce moment. Le développement des personnages joue un rôle clé, et cela est rendu possible grâce à un casting où l’alchimie est indéniable. Le trio d’actrices composé d’Adèle Exarchopoulos, Manon Bresch et Mélanie Laurent est la mot de passe gagnant pour braquer notre attention au fil des minutes. Les personnages secondaires sont moins pertinents, sauf lorsqu’il s’agit d’apporter l’humour déconcertant de Philippe Katerine dans une mission à haut risque.

© Voleuses

Finalement, plus on avance dans le récit, plus on se fiche des braquages. L’intérêt se déplace ailleurs grâce à la réalisatrice, qui réussit à désamorcer le côté trop sérieux du film de voleurs sans pour autant tomber constamment dans la caricature. Donc un nouveau genre de film de braquages, mais qui pêche dans beaucoup d’autres domaines. En particulier du point de vue de la réalisation, où Mélanie Laurent expérimente trop avec sa caméra. Certaines idées fonctionnent mieux que d’autres, mais on retient surtout une surabondance d’essais cinématographiques, créant une sorte de « gloubiboulga » où la caméra ne sait jamais vraiment où se positionner lorsque la réalisatrice crie : Action ! En revanche, la mise en scène est un peu plus soignée, bien qu’elle manque cruellement de personnalité. Voleuses est finalement un projet assez oubliable, qui s’insère à la perfection dans la filmographie tout aussi oubliable de Netflix. Une belle proposition de fin de soirée devant l’écran, mais on n’en retiendra pas grand-chose surtout quand on le compare aux autres films du genre. Difficile d’être pleinement satisfait avec Voleuses, en particulier lorsque la réalisatrice en fait des tonnes, culminant dans une conclusion ratée pour un récit qui aurait mérité une réalisation et une mise en scène plus cohérentes et moins éparpillées.

EN DEUX MOTS

Une introduction chaotique, mais le film s’améliore en se concentrant sur le développement de ses personnages, tout en déconstruisant le côté trop sérieux du genre. La réalisation excessive ne passe pas, surtout face à des séquences qui se présentent comme d’énormes cheveux dans une soupe sans grande saveur. Finalement, un film taillé pour le catalogue Netflix.

2,5

Note : 2.5 sur 5.

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(2 commentaires)

  1. Mélanie Laurent n’aurait elle pas tendance à se prendre pour Michael Bay? Je crois que la freduentation récente du réal de « Ambulance » lui est montée à la tête. Il y a sans doute meilleur modèle, et surtout, après lui, ça ne peut qu’être une pâle copie en terme d’action. Au moins, elle sait faire des pauses visiblement.

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