SYNOPSIS
Après la tragique perte de sa mère dans un terrible incendie, Mahito, un garçon de 11 ans, est contraint de quitter Tokyo pour s’installer à la campagne, dans le village natal de sa mère. Il s’installe avec son père dans un ancien manoir niché au cœur d’un vaste domaine.

Là-bas, il fait la rencontre d’un héron cendré qui devient progressivement son guide, l’aidant à explorer le monde qui l’entoure et à percer les mystères de la vie à travers ses découvertes et ses réflexions.

NOTRE CRITIQUE
En signant un des retours les plus attendus au cinéma, Hayao Miyazaki ne déçoit pas et signe un nouveau chef d’œuvre. Bourré de références de ses précédents films, Le Garçon et le Héron, résonne comme un adieu du grand maître japonais, teinté d’une douce mélancolie et d’une tendre beauté.
Les plus grands fans auront sûrement remarqué les clins d’œil divers et variés aux autres projets Ghibli comme Le Vent se Lève, Le Château Ambulant, Princesse Mononoké ou encore Le Voyage de Chihiro. Au delà des références et tout en perpétuant sa tradition, Hayao Miyazaki aborde avec finesse des thèmes contemporains tels que l’écologie, le deuil, et la transition vers l’âge adulte, insufflant une dimension onirique à ses créations. Une ode à la nature, à l’humanité, à la famille, mais aussi à la reconstruction et la connaissance de soi, offrant aux spectateurs des questionnements existentielles sans nécessairement fournir de réponses. Comme il est dit au début « tous ceux qui cherchent à comprendre périront« , alors ne cherchons pas à comprendre, mais apprécions la beauté ultime de cette œuvre. Pendant une grande partie du film, le cinéaste japonais s’adresse à lui-même, à ses proches, à ses fans et au Studio Ghibli, marquant un moment poignant qui signifie la clôture d’une ère, d’une époque, et d’un homme dont les histoires évocatrices et émouvantes ont laissé une empreinte indélébile sur la planète.

À travers le deuil de sa mère, Mahito explore un univers de sentiments inexplorés, se découvrant, apprenant à affronter sa perte, et à grandir. Le cinéma de Hayao Miyazaki est d’une beauté sans nom dans Le Garçon et le Héron, mêlant souvent deux mondes parallèles, mais suscitant une réflexion profonde aux petits comme aux grands. Avec ce nouveau chef-d’œuvre, nous évoluons aux côtés du maître, de ses personnages, et découvrons une œuvre qui incarne son talent, son expérience, et sa quête de sens. Concernant l’animation, les dessins sont toujours aussi transcendants, délicats et d’une finition dont lui seul en a le secret. On y retrouve des couleurs toujours aussi vives et impressionnantes, de quoi nous bluffer pour l’énième fois. Sans oublier l’exceptionnelle musique de Joe Hisaishi qui peaufine toute la beauté et les merveilles de Hayao Miyazaki. Tout est marquant dans Le Garçon et le Héron, qui prépare chacun de nous à un deuil que l’on n’a pas envie de vivre, tout en appelant à la positivité et à la bonté, des valeurs toujours importantes dans un monde parfois empreint de cruauté et d’égoïsme. Le cinéaste japonais représente la tendresse et la douceur dont ce monde a sans cesse besoin, et nous aussi.
EN DEUX MOTS
Hayao Miyazaki revient avec une œuvre riche en références, tout en abordant des thèmes actuels où des questions existentielles sont au cœur du récit. Encore un grand classique qui fera longtemps parler de lui.
5
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