CRITIQUE | FILM

FIVE NIGHTS AT FREDDY’S : le cauchemar animatronique

Adapté du célèbre jeu vidéo, le deuxième long-métrage d'Emma Tammi fait un véritable carton aux États-Unis depuis sa sortie. Il est désormais temps de le soumettre au jugement des français. Notre critique de "Five Nights at Freddy's".

SYNOPSIS

Mike, un jeune homme troublé, prend soin de sa sœur Abby, âgée de 10 ans, tout en étant tourmenté par la disparition non résolue de son petit frère, survenue il y a environ dix ans. Après avoir été récemment licencié, il se trouve dans une situation où il doit impérativement trouver un emploi pour maintenir la garde d’Abby.

© Five Nights At Freddy’s

Par conséquent, il accepte un poste de gardien de nuit dans un restaurant désaffecté appelé Freddy Fazbear’s Pizzeria. Cependant, Mike réalise rapidement que les apparences sont extrêmement trompeuses, car il se retrouve confronté à des événements surnaturels inexplicables pendant la nuit. Avec l’aide de Vanessa Shelly, une agente de police, il plonge dans un monde cauchemardesque.

NOTRE CRITIQUE

Halloween est maintenant derrière nous, mais pourquoi ne pas prolonger l’excitation horrifique au cinéma ? C’est en tout cas ce que propose la réalisatrice Emma Tammi avec son deuxième film : Five Nights at Freddy’s.

Après son tout premier film en 2018 intitulé Terre Maudite, la réalisatrice américaine poursuit son exploration de l’horreur, et son nouveau projet est une franche réussite. Accompagnée par Joshua Hutcherson dans le rôle principal, la cinéaste offre un savoureux film d’épouvante/psychologique prenant tout ce qu’on aime du jeu vidéo sans rendre l’adaptation trop « mécanique ». L’univers du jeu est respecté à la lettre, offrant ainsi un DLC de qualité pour les Hardcore Gamers, tout en restant une expérience cinématographique plaisante pour les noobies ou les cinéphiles. En ce qui concerne la narration, le film ne figure pas parmi les classiques incontournables du cinéma, mais il mérite d’être salué pour sa capacité à captiver rapidement le spectateur avec un récit simple, mais empreint de belles subtilités. On peut notamment apprécier l’invocation de la thématique du rêve dans l’intrigue, qui va justement brouiller les pistes du spectateur pendant une majeure partie du film, tout en explorant les traumatismes que certaines victimes peuvent endurer lorsqu’il est question d’experience de ce type. Car finalement, la réalisatrice Emma Tammi explore de manière audacieuse un aspect sombre et douloureux de son personnage principal, sans craindre de se fermer les portes d’un cinéma plus mainstream en opérant. Tout cela s’intègre de manière efficace à l’intrigue, en établissant des liens entre le passé du protagoniste et le présent. Attention, il est possible que vous soyez déçu si vous espérez vivre des moments effrayants avec ce film. Five Nights at Freddy’s est beaucoup plus psychologique que son affiche le laisse présager..

© Five Nights At Freddy’s

Les acteurs, quant à eux, sont plus que corrects, même si les vraies stars du long-métrage sont bel et bien les robots animatroniques du restaurant Freddy’s. L’adaptation de ces monstres est une réussite tant sur le plan du design que sur le côté terrifiant qu’elles véhiculent. Le film transpire l’atmosphère de peur des années 80, évoquant les classiques du genre, et cela est exploité de manière convaincante jusqu’à la dernière minute. Cette atmosphère est rendue possible grâce à une mise en scène soignée, qui trouve son apogée dans le restaurant. Les vieux gradins de spectacle, les chaises rétro, les caméras de surveillance désuètes, les cassettes VHS… Tout est là pour nous immerger dans l’ambiance des années 80, et Emma Tammi fait judicieusement la distinction entre les phases angoissantes de la nuit et les phases de réflexion en plein jour, prolongeant le plaisir à la manière d’un jeu vidéo -vous comprenez aussi pourquoi on parle de cinq jours. Bien que l’atmosphère et le scénario nous aient globalement satisfaits, quelques détails maladroits nous chatouillent. Certains personnages secondaires, comme la policière Vanessa, sont clairement mal intégrés dans l’intrigue. Enfin, le raté des quelques scènes sanglantes au profit du développement de certains personnages peut frustrer certains spectateurs. Même si finalement, Emma Tammi choisit volontairement une trajectoire plus psychologique pour son deuxième long-métrage. Malheureusement, la promotion du film ne l’aide pas à imposer cette idée.. 

EN DEUX MOTS

Emma Tammi explore l’horreur psychologique et l’univers du jeu vidéo avec succès, offrant une expérience cinématographique prenante. Notamment grâce à un scénario plus intelligent qu’il n’y parait, Five Night at Freddy’s s’inscrit dans la liste des bons films de cette fin d’année. 

3,5

Note : 3.5 sur 5.

Abonne toi au site !

Ils en parlent également : Horreur Quebec, Cinoche ou The Melting Pop

(1 commentaire)

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.