CRITIQUE | FILM

SOUDAIN SEULS : une escapade plus intense que prévu

Après deux longs-métrages réalisés et sa participation derrière la caméra pour la saison 5 du Bureau des Légendes, le cinéaste Thomas Bidegain propose aujourd'hui une épopée en pleine nature, qui se transforme rapidement en survival. Notre critique du film 'Soundain Seuls'.

SYNOPSIS


Ensemble depuis cinq ans, Ben et Laura ont opté pour une aventure unique en décidant de naviguer autour du globe. Avant d’atteindre l’Amérique du Sud, ils décident de faire une parenthèse en explorant une île isolée près des côtes antarctiques.

©  Soudain Seuls

Cependant, lors de leur exploration, une violente tempête les surprend, engloutissant leur embarcation. Isolés du reste du monde, confrontés soudainement au danger et à l’approche de l’hiver, ils devront lutter non seulement pour leur survie mais aussi pour préserver leur relation.

NOTRE CRITIQUE

Le réalisateur français Thomas Biguedain débarque avec un intrigant long-métrage de fin d’année, un film qui vaut le détour, si vous arrivez à retrouver votre chemin.. 

Ce nouveau projet est un petit ovni dans le paysage cinématographique français de l’année. Soudain Seuls n’a besoin que d’un casting réduit pour captiver, mais le mariage d’acteurs est parfait. Gilles Lellouche et Mélanie Thierry crée un duo à la fois doux et brutal, offrant des nuances plus subtiles que ce que l’on pourrait généralement rencontrer sur grand écran. Pour habiller cette épopée amoureuse, le film présente un décor naturel splendide, capturé au bord de terrains vierges de l’Islande, dans lesquels la réalisation prend clairement de l’altitude. La caméra de Thomas Biguedain est libre de ses mouvements, offrant des plans aériens d’une beauté saisissante tout en capturant des séquences d’intimité au plus près du couple. Et cela en évitant assez habilement l’effet d’images documentaires. L’immersion ne se limite pas aux images, le son joue aussi un rôle crucial dans le film. Chaque bruit, son ou effet sonore contribuent à cette escapade littorale. Vous n’entendrez plus les vagues de la même manière après cela.

©  Soudain Seuls

Au-delà de son esthétique et de sa dimension contemplative mettant en avant son cadre, Soudain Seuls gère de manière exemplaire son récit avec uniquement deux personnages. Les dialogues simples deviennent un puissant révélateur de situation, entre des moments de complicité encerclés par la montagne et la mer, comme des déchirements amoureux au coin d’un feu brûlant. Une véritable symbiose se crée entre l’histoire du couple et la nature qui les entoure. Progressivement, les deux éléments se dégradent, l’un par l’usure des sentiments, l’autre par l’approche implacable de l’hiver. Plus on s’approche de la conclusion, plus on y voit également des airs de survival. Dans ce contexte, le scénariste fait preuve d’intelligence en plaçant le personnage féminin au cœur de l’héroïsme. Enfin, le réalisateur Thomas Biguedain prend le temps nécessaire pour conclure son film, et c’est une vraie satisfaction de ne pas subir de la précipitation. À l’image de la dernière séquence dans un calme et un apaisement absolu. 

EN DEUX MOTS

Un petit ovni de cinéma avec un casting restreint, mais porté par le duo harmonieux formé par Gilles Lellouche et Mélanie Thierry. La symbiose entre l’intrigue du couple et la nature fonctionne à merveille, et cela crée une expérience totalement immersive et sensorielle. 

3,5

Note : 3.5 sur 5.


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