SYNOPSIS
Rocky et Ginger ont élu domicile sur une île, où ils ont accueilli l’arrivée de leur fille, Molly. Au fil des années, Molly a développé un désir irrépressible de quitter cet endroit insulaire et d’explorer le vaste monde qui l’entoure.

Ce long métrage, produit par Pathé, StudioCanal, et le studio Aardman, constitue la suite de Chicken Run, réalisé par Nick Park et Peter Lord en 2000. Le film a fait ses débuts en avant-première au festival du film de Londres avant d’être diffusé mondialement sur la plateforme Netflix.

NOTRE CRITIQUE
Ce titre vous rappelle certainement des souvenirs. Chicken Run reste indéniablement l’une des références incontournables de l’univers de la stop-motion. Du bon poulet, et Netflix le sait, donc Netflix décide de faire une suite.
Comme à chaque fois, on se demande si le long-métrage original sera respecté. Surtout lorsqu’il s’agit de Chicken Run, une œuvre singulière de par sa nature et son impact indéniable. Premier point négatif : le premier volet était au cinéma, celui-là en plateforme svod. Ça commence mal. Mais très vite, le réalisateur Sam Fell démontre sa maîtrise en récupérant avec succès l’essence du projet initial, bien accompagné par les studios Aardman (déjà là en 2000). Ce n’est clairement pas sur la stop-motion que l’on aura quelque chose à lui reprocher, car tout est d’origine, et les personnages sont de retour dans leur plus beaux apparats. Bizarrement, une touche de nostalgie émane d’un film Netflix, un phénomène suffisamment rare pour être souligné. L’humour est toujours aussi bon, même si graduel, en raison d’une introduction et d’une mise en contexte un peu ennuyeuses. Mais le tout reste toujours aussi efficace. Lorsque l’aventure proprement dite débute, l’action comique se révèle totalement hilarante grâce à une galerie de personnages remplissant parfaitement leur rôle.

Le scénario n’est pas le plus inventif de l’année, mais il a le mérite d’offrir une extension pertinente au sujet principal de Chicken Run. On modernise intelligemment l’intrigue, on exploite un nouveau personnage, voilà. Pas de surprise, Netflix choisit l’efficacité plutôt que l’originalité. En revanche, la déception survient principalement de la mise en scène proposée par Sam Fell et son équipe, car Chicken Run 2 manque cruellement se caractère. À l’exception du nouvel abattoir de poulets, le reste de l’univers visuel est fade et sans grande personnalité. Comparativement, la ferme de Mme Tweedy et ses environs restent plus gravés dans notre mémoire à travers le premier volet. La bande originale ne contribue pas non plus à immerger le spectateur dans cette nouvelle histoire, étant quasiment absente tout au long du film. Même si l’on passe un moment agréable devant Chicken Run 2, on ne peut s’empêcher de se questionner sur la nécessité même de cette suite. Comme si la démarche était forcée et que Chicken Run (2000) se suffisait largement à lui-même. Bref, la question qu’on se pose constamment lorsque l’on annonce une suite à nos films favoris..
À retrouver sur Netflix
EN DEUX MOTS
Chicken Run : La Menace Nuggets réussit à préserver l’essence du premier volet, malgré le passage de la salle de cinéma à la plateforme SVOD. L’humour atypique de cet univers est toujours là et le scénario, sans être totalement révolutionnaire, offre une extension pertinente. On est beaucoup moins indulgent concernant la mise en scène, qui manque clairement de caractère.
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