SYNOPSIS
La famille Colvert se trouve face à un dilemme. Alors que Mack trouve entière satisfaction à savourer la vie dans leur petite mare de la Nouvelle-Angleterre, sa femme Pam aspire à rompre avec cette routine afin d’élargir les horizons de leurs enfants, Dax, qui n’est plus un caneton, et sa petite sœur Gwen. Lorsqu’ils accueillent une famille de canards migrateurs en escale, Pam voit en cette occasion l’opportunité de convaincre Mack de suivre leur exemple et de se lancer dans un périple familial en direction de la Jamaïque.

Cependant, alors qu’ils prennent leur envol vers le soleil hivernal, le plan soigneusement élaboré des Colvert connaît rapidement des turbulences. La tournure chaotique et inattendue des événements qui s’ensuit les transformera profondément, leur apportant des enseignements bien au-delà de ce qu’ils auraient pu imaginer.

NOTRE CRITIQUE
Ce tout nouveau film d’animation marque l’union artistique entre le réalisateur français Benjamin Renner et la société américaine Illumination Productions, célèbre notamment pour la saga des Minions. Une alliance prometteuse sur le papier mais décevante en salle..
Mais Migration est d’abord une belle réussite sur le plan visuel. Doté d’une animation moderne et dynamique, le film parvient rapidement à captiver notre attention par ses belles images. La première partie nous éblouit par ses éclats de couleurs printanières, suivie d’une déclinaison de nuances harmonieuses qui s’adapte parfaitement aux univers traversés par nos héros palmés. Migration est également une petite boule d’énergie, qui transforme chaque scène d’action en une expérience à la fois jouissive et immersive, grâce à une animation au cœur du mouvement des protagonistes. L’humour n’est pas forcement la première qualité du long-métrage, mais tout cela reste globalement efficace, par sa bonhomie et son côté très accessible. C’est drôle, ça bouge pas mal et c’est plutôt joli, tout est là pour ravir les plus jeunes spectateurs de la salle de cinéma. En revanche, les spectateurs plus adultes pourraient émettre quelques réserves, car le projet se met à battre de l’aile au fil des minutes..

Sous cet enrobage étincelant, Migration fait preuve d’une certaine paresse narrative. Un air de déjà vu se manifeste tout au long du film, avec des personnages redondants, une intrigue légère et un cheminement d’étape à étape préfabriqué. Le film peine à ancrer ses personnages dans nos têtes, parfois même à simplement transmettre des émotions. Leurs noms s’effacent dès la fin de la séance et se confondront avec d’autres au fil des mois. Une énième histoire de papa qui change pour sa famille, et d’une soif d’aventure qui rappelle de nombreux projets d’animation. Le récit se construit comme des briques empilées, s’enchaînant de manière trop artificielle, comme si une enlevée ou une rajoutée n’influencerait pas le scénario. Bref, pas de susciter un emballement, surtout quand on voit la qualité de l’animation ces derniers temps. Au final, Migration clôture l’année 2023 avec un projet d’animation moyen, qui manque clairement d’ambition ou qui compte un peu trop sur la magie de Noël pour faire le reste..
EN DEUX MOTS
Visuellement réussi avec une animation rayonnante, le film offre une expérience agréable, surtout pour les plus jeunes. Car pour le reste, Migration propose une trame narrative prévisible et un humour bon enfant qui peut laisser sur leur faim les adultes à la recherche d’un oiseau rare.
2,5
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