CRITIQUE | FILM

MAESTRO : une vie de plaisirs, de tristesse et d’amour

Après le succès incontestable de 'A Star is Born' en 2018, le réalisateur/acteur Bradley Cooper continue de pousser la chansonnette avec un biopic inspiré et détaillé de la vie de Leonard Bernstein. Disponible sur Netflix depuis le 20 décembre 2023. Notre critique du film 'Maestro'.

SYNOPSIS

Maestro raconte l’histoire de la relation entre Leonard Bernstein et Felicia Montealegre, depuis leur première rencontre jusqu’au décès de Felicia. Bien que le musicien ait entretenu des relations homosexuelles, leur mariage, célébré en 1951, a perduré pendant de nombreuses décennies.

© Maestro

Maestro, réalisé par Bradley Cooper, est un film américain sorti en 2023 qui retrace la vie du compositeur et musicien Leonard Bernstein. Le film a été présenté en avant-première à la Mostra de Venise 2023 avant d’être diffusé sur Netflix en décembre.

NOTRE CRITIQUE

Le réalisateur américain Bradley Cooper continue sa progression avec son deuxième long-métrage. Et pour celui-ci, la production n’est pas des moindres, Martin Scorsese et Steven Spielberg sont de la partie et ça se sent. Que ce soit dans les effets de caméra et la technique, dans l’évolution fulgurante de Bradley Cooper en tant que réalisateur ou bien encore de sa performance incroyable, rien n’est laissé au hasard dans Maestro. En tant qu’acteur, Bradley Cooper impressionne, épate et touche sincèrement les spectateurs dans le rôle de Leonard Bernstein, qui lui colle à la peau. Le récit défile à une vitesse folle, prenant chacun de nous dans ce rythme endiablé, effréné et musicalement merveilleux. Au-delà de raconter simplement la vie de cet artiste inoubliable, le film raconte également la peur de la solitude, l’amour que l’on ne maitrise pas, mais aussi comment se connaître soi-même et s’accepter avec nos différences. Et également, faire fonctionner un mariage quand tout bascule, comment faire face à tous ses problèmes quand on est sur les devants de la rampe et que l’on est connu mondialement.

© Maestro

Un scénario méticuleux, sans fausse note, des effets sonores simplement merveilleux et une Carey Mulligan qui brille à nouveau dans un rôle déchirant, qu’elle interprète avec beaucoup de justesse et d’émotions. Ce biopic retrace surtout la vie de l’homme et non du génie musical, traversant les époques, passant du noir au blanc, le tout doté d’une symphonie parfaite. Le film joue avec la passion qu’il y a entre Leonard et Felicia sa femme, s’immisçant aussi dans les problèmes et le côté sombre de l’artiste. Ce n’est pas un biopic sur le musicien mais sur l’homme. Le maquillage réalisé par Kazu Hiro est un travail d’orfèvre, tant il nous fait voyager dans le temps. Les compositions de Leonard Bernstein viennent accompagner magistralement le film, nous plongeant plutôt dans ses parts d’ombre et dans sa vie privée qui n’est pas aussi bien accordée que ses œuvres. On va tout de même le voir professionnellement, notamment dans une scène à couper le souffle au sein d’une cathédrale, signant en un seul plan, de 10 minutes parfaites, l’une des plus belles scènes du cinéma. Le souffle en est coupé, les émotions affluent, les larmes coulent et le cœur palpite, Bradley Cooper arrive à retranscrire cette scène avec une main de maître. Prime Vidéo

EN DEUX MOTS

Que ce soit la narration, le fond, la forme, Maestro est éblouissant, émouvant, vibrant. Bradley Cooper prouve une nouvelle fois ses talents comme réalisateur, livrant une de ses plus belles performances tout en donnant de la lumière à une Carey Mulligan subjuguante.

4

Note : 4 sur 5.


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