CRITIQUE | FILM

CAPTIVES : le bal du mauvais goût

Critique | Captives débarque dans nos salles obscures avec un casting assez dingue comprenant de grands talents du cinéma français. Mélanie Thierry, Josiane Balasko, Marina Fois, Carole Bouquet, Yolande Moreau… Toutes sont à l’affiche de ce film s’annonçant important et surtout original.

SYNOPSIS

Paris, 1894. Qui est Fanni qui prétend s’être laissée enfermer volontairement à l’Hôpital de la Salpêtrière ? Cherchant sa mère parmi la multitude des femmes convaincues de « folie », Fanni découvre une réalité de l’asile toute autre que ce qu’elle imaginait, ainsi que l’amitié inattendue de compagnes d’infortune.

© Captives

Le dernier grand bal de la Salpêtrière se prépare. Politiques, artistes, mondains s’y presseront. Dernier espoir d’échapper au piège qui se referme… Captives est un film français réalisé par Arnaud des Pallières et sorti en 2023. Il est présenté en avant-première au festival du cinéma américain de Deauville 2023 dans la section « Fenêtre sur le cinéma français ».

NOTRE CRITIQUE

Le résultat se fait bien décevant, malgré une équipe de comédiennes investies dans le projet, le reste ne suit pas sur les deux heures de long-métrage. Ce nouveau projet français essaie de réveiller son spectateur dans un dernier acte un poil plus intéressant, mais n’arrive pas à redresser la motivation d’un public déjà endormi lors de la première heure. Bien dommage quand on voit ce qu’aurait pu être le film à première vue. On peut remettre la faute sur une réalisation à la limite de l’infernal, ne sachant jamais comment aborder son sujet et présenter ses personnages. Ce coté nerveux que peine à instaurer le cinéaste Arnaud de la Patellière n’est rien d’autre qu’artificiel. Ne sachant pas prendre de recul pour bien filmer ses protagonistes féminins, le gars se contente de sa caméra tremblante et de ses zooms incessants d’une faute de gout perturbante. Et le montage n’aide pas du tout entre les zooms artificiels, les jumpcuts et les plans incrustés à la va vite dans une table de montage s’annonçant illisible. On aurait pu se consoler avec l’image du film, si elle n’était pas aussi mal travaillée en post production..

© Captives

On comprend l’intention de vouloir rendre le lieux encore plus miteux et misérable qu’il ne l’est déjà, mais tout comme cette histoire de zoom, cette colorimétrie saturée relève également d’une faute de gout compliquée à défendre. Captives manque de corps, de dynamisme et ne se contente que du strict minimum dans sa technique, ne cherchant jamais à rendre ses personnages et leurs motivations attachants et valables. Et ce malgré le fait que les comédiennes s’en sortent parfaitement bien, notamment Marina Fois en imperturbable femme de chambre. Mais le tout s’annonce vain. Tout cela est dommageable surtout au vu du propos que le film dénonce. On aurait pu s’attendre à quelque chose de bien plus dur, et peut être plus intéressant dans son fond et surtout dans sa forme, mais ça ne sera jamais le cas. Captives, c’est aussitôt vu, aussitôt oublié. Prime Vidéo

EN DEUX MOTS

Avoir des comédiennes investies et une forme de base intéressante ne fait pas tout. Arnaud des Pallières ne maîtrise pas son sujet et laisse place à un festival de deux heures de mauvais goût techniques. Décevant.

2

Note : 2 sur 5.


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