CRITIQUE | FILM

LA COULEUR POURPRE : un film trop terne

Critique | Produit sous la houlette d'Oprah Winfrey et doté d'un casting entièrement composé d'acteurs afro-américains, le dernier long-métrage de Blitz Bazawule propose une nouvelle version de la comédie musicale La Couleur Pourpre. Mais bien que riche en musicalité et en ambiance, le film manque clairement d'éclat..

SYNOPSIS

Éloignée de sa sœur Nettie et de ses propres enfants, Celie traverse une existence ardue, marquée par les sévices infligés par son époux violent, connu simplement sous le nom de « Monsieur ».

© La Couleur Pourpre

Cependant, c’est grâce au soutien indéfectible de la chanteuse au tempérament sensuel, Shug Avery, et de sa belle-fille dotée d’une détermination inébranlable, Sofia, que Celie trouve une résilience extraordinaire. Cette solidarité féminine exceptionnelle renforce les liens tissés avec ses « sœurs », créant des liens indissolubles qui transcendent les épreuves de la vie.

NOTRE CRITIQUE

Aussi vite visionné, aussi vite relégué au second plan, voire presque oublié. C’est ainsi que l’on pourrait décrire le tout nouveau projet du cinéaste Blitz Bazawule. Pourtant, le film affichait un potentiel prometteur sur le papier, avec des visages méritant une place plus importante ou des acteurs en devenir. On pense inévitablement à Colman Domingo ainsi qu’à Fantasia Barrino, qui incarne le rôle principal de ce mélodrame se déroulant dans les années 60. L’aspect comédie musicale est également l’un des points forts de ce film. Les musiques sont toutes sympathiques, offrant un moment plaisant, même si elles peinent à laisser une empreinte mémorable, à l’exception peut-être de celle de l’arrivée de Shug Avery, qui se distingue nettement dans la réalisation. On aurait aimé que ce niveau d’excellence se répercute davantage, car cette séquence propose plus que l’ensemble du film en quelques minutes.

© La Couleur Pourpre

La Couleur Pourpre souffre finalement d’un récit peu entrainant, voire trop monotone. Sur le long fleuve tranquille d’un vie plein de chaos, le film ne parvient jamais à transcender ses thèmes profonds, il reste en surface en présentant des étapes clés sans surprises, ni dans la narration ni dans la réalisation. Les chansons servent davantage de repères temporels que d’éléments émotionnels, ce qui est dommage. Aucune attache n’est réellement créé avec le personnage principal, la situation captive davantage par sa gravité evidente que par son originalité. Le climax attendu est toujours un peu trop lisse pour le spectateur. On part d’un postulat de départ rude et violent, pour finir sur une belle ronde main dans la main comme lors d’un dessin animé Midi les Zouzous. Un manque de prise de risque, sans relief, et surtout une banalité omniprésente. C’est encore un projet qui risque de passer inaperçu dans nos salles de cinéma. Prime Vidéo

EN DEUX MOTS

Malgré un potentiel prometteur, avec de belles têtes d’affiche, ce remake reste finalement oubliable. On ne passe pas un mauvais moment, grâce à quelques musiques sympathiques, mais le traitement monotone du récit, que l’on connaît déjà, n’arrive jamais à titiller notre attention.

2,5

Note : 2.5 sur 5.


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