CRITIQUE | SERIE

A KILLER PARADOX : un thriller atypique et efficace

Critique | La série sud-coréenne "A Killer Paradox" fraîchement arrivée sur le catalogue de Netflix nous promet une intrigue palpitante. Cette mini-série de huit épisodes est inspirée d’un webtoon, mélange d’horreur et de comédie qui nous interroge sur nos valeurs ainsi que nos limites.

SYNOPSIS

Lee Tang qui a été libéré de l’armée il y a six mois, se bat avec sa vie et rêve de visiter le Canada. Il travaille dans une supérette et dépend fortement de ses parents pour subvenir à ses besoins. Une nuit, il est agressé par un client, ce qui conduit à sa violente confrontation et au meurtre qui s’ensuit.

© A Killer Paradox

Tang est rongé par la culpabilité et se prépare à se rendre, mais découvre que sa victime était un tueur en série. Le détective consciencieux Jang Nan-gam reste peu coopératif et continue d’enquêter. On ne sait pas si Nan-gam est sur lui, mais Tang continue de tuer, révélant son talent caché pour offenser accidentellement les malfaiteurs. L’histoire explore la question de savoir si Tang sert la justice ou s’y soustrait, alors qu’il découvre son talent caché pour offenser les malfaiteurs.

NOTRE CRITIQUE

A Killer Paradox a été réalisé par Lee Chang-Hee qui a également réalisé Strangers From Hell, et il nous livre une nouvelle fois un thriller particulièrement méticuleux. Disposant d’un casting cinq étoiles (Choi Woo-Shik , Son Suk-Ku, Lee Hee-Joon…), cette série explore la notion de justice, mais également du bien et du mal. Les acteurs par leur jeu nous déploient avec justesse ces thèmes centraux. Le scénario est minutieux, nous suivons la mésaventure de Lee Tang qui petit à petit perd pied et qui, face à une rencontre va accentuer son parcours criminel. Dès le début, nous faisons face à des personnages aux archétypes bien développés qui subissent une transformation tant physique que psychique les poussant à évoluer. Cette évolution des personnages, qui est le vecteur de la série, est parfaitement retransmise à l’image, via le jeu des acteurs et par leurs aspects physiques.

© A Killer Paradox

La réalisation souligne une grande maîtrise. Les changements de séquences se font le plus souvent par des transitions parfaitement exécutées, impulsant un rythme et nous ramenant dans une temporalité extérieure au récit initial. Si certaines séquences ne sont pas proprement utiles à l’intrigue, elles le sont pour l’évolution des personnages. La colorimétrie présente des couleurs froides parfaitement dans le ton de l’intrigue et l’éclairage s’adapte aux séquences selon leurs enjeux, ajoutant même du suspense dans des séquences décisives. Mais les épisodes sont inégalement répartis en termes de rythme. En effet, pour certains épisodes, nous sommes totalement plongés dans l’intrigue, car l’épisode regorge d’événements inattendus qui rythment celui-ci. Pour d’autres, c’est l’inverse, il y a peu de rebondissements et donc notre attention faiblit légèrement. Cette mini-série aurait pu tenir sur six épisodes accordant alors une homogénéité en termes de rythme et de rebondissements dans chacune des étapes.

À retrouver sur Netflix

EN DEUX MOTS

Cette mini-série explore les limites de l’humanité et de la justice. Disposant d’une intrigue étonnante, peuplée de personnages très bien développés et marquée par une bonne réalisation A Killer Paradox est une bonne série. Seulement, le rythme des épisodes est inégalement réparti, ce qui nous lasse légèrement.

3,5

Note : 3.5 sur 5.


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