CRITIQUE | FILM

LA DEMOISELLE ET LE DRAGON : un voyage attendu

Critique | Le cinéaste Juan Carlos Fresnadillo propose une réinterprétation des mythes de chevaliers et de dragons, avec Millie Bobby Brown dans le rôle principal. Une nouvelle apparition qui ne sert qu'à rentabiliser son contrat avec Netflix, malheureusement..

SYNOPSIS

Dans un royaume où les pactes anciens se cachent sous des mariages royaux, Elodie, envoyée pour épouser le prince Henry, découvre une sombre vérité : les sacrifices au dragon sont le prix de la paix. Jetée dans l’antre du dragon par son mari, Elodie survit et trouve une alliée inattendue dans la bête elle-même.

© La Demoiselle et le Dragon

Ensemble, elles déjouent les plans perfides de la reine et mettent fin à la tyrannie des Auréens en révélant leur trahison lors d’un mariage. Avec le dragon à ses côtés, Elodie rentre chez elle, libérant son peuple et assurant un avenir où les alliances sont forgées avec la vérité, pas avec le sang.

NOTRE CRITIQUE

Netflix met les moyens quand il est question de Millie Bobby Brown dans un rôle principal. Mais encore une fois, un projet qui peine à véritablement dépasser nos attentes.

Entre épée et dragons se trouvent généralement princesses en détresse, mais ce n’est pas vraiment le cas dans ce nouveau film de Juan Carlos Fresnadillo. Avec l’ambition de féminiser les mythes de ces fictions et surtout d’échanger les places des héros, La Demoiselle et Le Dragon avait de quoi plaire par son postulat de départ. Mais avec une introduction trop longue et des scènes d’action molles, cette expérience laisse un goût amer, comme un sentiment d’inachevé. En voulant obtenir un récit engagé, on finit surtout par forcer les traits sans ambition réelle. Il ne suffit pas de déchirer les vêtements et de couper les cheveux d’une protagoniste pour en faire un personnage badass. D’autant que le film est construit non pas autour de son personnage principal, mais bien autour de l’actrice elle-même. Un film pour Millie Bobby Brown et presque rien d’autre. Pour le reste, on doit se satisfaire du fantastique avec tous les codes autours, et finalement que le sexe du personnage principal qui change. Même le dragon qui parle c’est déjà vu. Pourtant, quand il est question de proposer un univers dangereux et maléfique, il y a du potentiel..

© La Demoiselle et le Dragon

La Demoiselle et le Dragon parvient malgré tout à susciter notre intérêt grâce à ses costumes, une mise en scène efficace et surtout grâce au design et aux effets visuels associés au dragon. Quelques scènes se démarquent par leur belle inventivité. La transformation du feu du dragon en lave, par exemple, donnant plus de volume aux dégâts dévastateurs du monstre volant. Mais pas que. Tout cela nous laisse penser que ce projet aurait pu rencontrer un meilleur succès s’il n’avait pas été soumis aux restrictions imposées par Netflix. L’intrigue n’est pas totalement à jeter aux oubliettes, mais la narration entrave le peu d’intérêt que l’on peut y trouver. En effet, les allers-retours dans la grotte du dragon épuisent, on ne reproduit pas une étape franchie au 7eme art. Enfin, une conclusion presque clownesque nous rappelle que nous sommes bien devant notre écran de télévision et non pas dans une salle de cinéma. Un retour à la réalité après avoir espéré dans ce monde fantastique. Prime Vidéo

EN DEUX MOTS

Netflix détient Millie Bobby Brown prisonnière dans un grand château, elle ne peut pas faire des films ailleurs. Avec La Demoiselle et le Dragon, le cinéaste Juan Carlos Fresnadillo propose un projet timoré plein de faiblesses narratives, et ce, malgré quelques bonnes idées visuelles.

2,5

Note : 2.5 sur 5.


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