THE IDEA OF YOU : Anne Hathaway rencontre les One Direction

SYNOPSIS

Solène, mère célibataire de 40 ans, se retrouve à accompagner sa fille à Coachella afin de rencontrer son groupe de cœur : August Moon (ils sont vraiment à la mode). Sur un malentendu, elle rencontre Hayes Campbell, un des chanteurs du boys band. De fil en aiguille, une romance entre cette femme mature, et ce jeune homme de 24 ans, s’installe.

L’Idée d’être avec toi (The Idea of You) est une comédie romantique américaine réalisée par Michael Showalter et sortie en 2024. Il s’agit d’une adaptation du roman du même nom de Robinne Lee. Les deux rôles principaux sont interprétés par Anne Hathaway et Nicholas Galitzine.

NOTRE CRITIQUE

Adaptant le roman éponyme de Robinne Lee, The Idea of You (2017), est une proposition sur papier tirée par les cheveux. Solène, une quarantenaire qui tombe sous le charme d’un jeune homme célèbre et tatoué, Hayes, après être allée dans les toilettes de sa loge à Coachella.. c’est un peu le plot.

Mais pourquoi ces lignes de script complètement alambiquées finissent par nous accrocher jusqu’à la conclusion du film ? Car d’abord, l’alchimie entre les deux acteurs fonctionne bien. On ne présente plus Anne Hathaway (Interstellar, Le Diable s’habille en Prada, Un jour), et la révélation Netflix, Nicholas Galitzine (A nos cœurs meurtris, My dear fucking prince) forment un couple à l’écart d’âge de 16 ans. Seulement, ce décalage générationnel n’est pas visible à l’écran, car Hathaway est rajeunie par sa coupe de cheveux, et sa qualité de peau quasi-intacte et lisse au possible (donnez nous son produit antirides), quand Nicholas Galitzine paraît plus âgé que son rôle (il fait son âge quoi). Ne parlons pas de la fille de Solène qui est censée avoir 16 ans, mais qui en fait plutôt 22 car l’histoire ne se centre pas vraiment là-dessus. Au premier abord, on peut être inquiet quant au développement du sujet de peur qu’il calque le dérangeant Miller’s Girl. Néanmoins, l’inversion des âges rend l’histoire plutôt intéressante. Malgré un rythme teinté par des longueurs et des séquences à rallonges, l’histoire d’amour à la fois passionnée et improbable tient tout de même la route. L’intimité du couple est palpable, sans que l’on parte sur de l’érotisme, qui lui, est laissé en surface pour se positionner davantage sur le statut de Solène.

Elle dirige la danse, et ce, depuis qu’elle a été trompée par son mari par une collègue de boulot. Elle contrôle sa sexualité, celle d’une femme divorcée, qui du point de vue sociétal est constamment cantonnée au rôle de mère au foyer, ou d’amie, souvent sur le bas-côté. The Idea of You propose une nouvelle vision de la femme quarantenaire, certes plus tellement aimante, mais plutôt étourdie par un retour à la jeunesse précipité par une rencontre opportune. Le rapport du fan et de la célébrité s’insère dans la gestion d’une relation quasi-médiatique ou les proches, et même le monde viennent à s’en mêler. Comment assumer cette union à double tranchant, si on prend en compte l’association du fan et de l’artiste sans en oublier l’écart de l’âge ? Le scénario s’empare de ses thématiques sans l’ombre d’un doute, timidement, sans jamais aller au-delà de la simple mention ou des actions clichées. D’ailleurs, la fin du film est aussi simple que bonjour, mais pas pour autant décevante. De notre côté, on aurait plutôt opté pour une note plus amère, pour un meilleur accrochage au récit. On reste donc sur notre faim face au développement de cette romance mi-assumée, mi-dissimulée. Ceci dit, il y a un travail de références qui est à souligner, par exemple entre le célèbre boys band One Direction adulé encore aujourd’hui, et August Moon, le groupe fictif affilié. Hayes est le portrait craché de Harry Styles, d’ailleurs Hayes ne serait pas la contraction du nom et du prénom de ce dernier ?

Si vous n’y croyez : Savan Kotecha, l’auteur du premier album “Dance Before we Walk” des One Direction, est aussi celui qui s’est chargé d’écrire les morceaux des August Moon ! En attendant, nous allons écouter en boucle guard down des August Moon composant la bande originale addictive du film.

EN DEUX MOTS

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Ils en parlent également : Le Devoir, Journal de Montréal ou Cinéman