CRITIQUE | FILM FESTIVAL DE CANNES

LE DEUXIEME ACTE : une belle farce de Dupieux

Critique | Toujours dans l'idée de sortir au moins un film par an et peut-être de battre un record mondial, Quentin Dupieux présente en ouverture du Festival de Cannes son deuxième acte.

SYNOPSIS

Florence est résolue à présenter David, l’homme de ses rêves, à son père Guillaume. Cependant, David ne ressent pas la même chose pour elle et élabore un plan pour détourner son affection en l’orientant vers leur ami commun, Willy. Les vies de ces quatre personnes se rencontrent dans un restaurant isolé au milieu de nulle part.

© Le Deuxième Acte

Le Deuxième Acte est une comédie noire française écrite et réalisée par Quentin Dupieux, sortie en 2024. Le film est présenté en « hors compétition » pour l’ouverture du Festival de Cannes 2024.

NOTRE CRITIQUE

Petit à petit, Quentin Dupieux devient mainstream. C’est ce qu’on aurait pu penser avec un casting aussi prestigieux, qui pourrait presque faire jalouser les plus grands cinéastes (j’abuse juste par rapport à Léa Seydoux). Pourtant le réalisateur français est toujours fidèle à lui-même : film court, concept alambiqué et vieilles bagnoles des années 80. Et comme il aime perpétrer les traditions, on continue de faire tourner la malédiction de ‘une fois sur deux’. Une fois un film génial avec Yannick, et une autre, aujourd’hui, un film très moyen avec Le Deuxième Acte. L’humour est encore là et Quentin Dupieux réussit à faire émerger quelques scènes comiques que personne d’autre n’aurait pu écrire. Des longs travellings aux discours piquants (même si pas toujours avec un bon dosage), mais de l’autre côté, un film qui lasse avec si peu de minutes. Finalement, autant de défauts que de qualités..

© Le Deuxième Acte

Oui, on pourrait à chaque fois opposer un argument à un autre. Le casting est super, impliqué et drôle, avec une version méta qui fait doucement sourire. Mais les personnages sont encore une fois des poupées où on voit les fils avec Quentin Dupieux. Pas d’empathie, le concept est toujours plus fort que le reste, et ici la réflexion proposée ne va jamais assez loin pour nous faire oublier le manque d’émotion du film. Il y a une chose impardonnable : l’ennui. Impossible de ne concevoir qu’un film d’à peine une heure vingt soit aussi brouillon. Bref, une nouvelle bouse de Dupieux, mais les bouses de Dupieux ont toujours quelques petites choses à nous apprendre (sauf pour Mandibules).

EN DEUX MOTS

Beaucoup trop brouillon pour un film de 1h20. Dommage, car quelques blagues fonctionnent, mais le tout en fait une sorte de gloubiboulga où les acteurs sont trop acteurs, et Dupieux est trop Dupieux.

2,5

Note : 2.5 sur 5.


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