CRITIQUE | FILM

LES COULEURS DU MAL : rouge, comme le sang

Critique | Ajouté au catalogue de Netflix la semaine dernière, ce thriller polonais réalisé par Adrian Panek s'inspire du premier roman d'une trilogie écrite par Małgorzata Oliwia Sobczak. Une belle promesse, mais un projet qui s'essouffle au fil des minutes..

SYNOPSIS

Lorsque le corps d’une jeune fille est découvert sur une plage, les lèvres atrocement coupées, un procureur déterminé décide de collaborer étroitement avec la mère de la victime pour élucider ce crime horrible et découvrir la vérité. Ce sombre récit est au cœur du film policier dramatique polonais, Les Couleurs du mal : Rouge (en polonais : « Kolory zła. Czerwień »), réalisé par Adrian Panek et sorti en 2024.

© La Couleur Du Mal : Rouge

Le scénario de ce film captivant a été coécrit par Adrian Panek, Łukasz M. Maciejewski et Małgorzata Oliwia Sobczak, promettant une exploration intense des thèmes de justice et de vengeance dans un cadre marqué par la tragédie et le mystère.

NOTRE CRITIQUE

Inspiré d’un roman, ce thriller nous expose à un crime glaçant et nous plonge dans une enquête tumultueuse. Un nouveau projet Netflix qui présente des personnages à la caractérisation relativement « clichée » : le procureur déterminé, le flic ripoux, le mafieux tordu, la victime rebelle.. Donc avec des personnages aussi stéréotypés, vous avez évidemment une enquête qui prend une direction tout aussi prévisible. Les flashbacks nous retracent les événements qui ont contribué à la chute de la victime : une famille dysfonctionnelle, de mauvaises rencontres, des non-dits.. Mais toujours dans une structure trop académique. L’œuvre est alors dénuée de rythme en raison de certaines de ces scènes prévisibles, il n’y a qu’une seule séquence qui parvient à nous plonger dans un climat tendu : le plot twist. Dans les toutes dernières minutes du film, il permet de donner un souffle nouveau à l’intrigue et remet cette enquête sur la bonne voie. Dommage, mais c’est déjà la fin du long-métrage.

© La Couleur Du Mal : Rouge

En termes de réalisation et de mise en scène, le réalisateur Adrian Panek est parfaitement Netflixisé, il fait dans l’ordinaire à chaque instant. En revanche, on retiendra bien plus les performances du casting. L’actrice Maja Ostaszewska, jouant le rôle de la mère de la victime, occupe l’un des rôles les mieux développés et vole la vedette à son partenaire de scène, Jakub Gierszal, interprétant quant à lui le procureur en charge de l’affaire. Il vaut mieux retenir ces deux noms plutôt que celui du cinéaste polonais qui propose des plans inintéressants et un cadrage donnant un aspect « seconde zone » au film. C’est assez dommage, car avec de l’ambition technique, l’intrigue de La Couleur Du Mal : Rouge avait le potentiel pour un top film policier sur la plateforme Netflix. Le scénario a de quoi offrir. La réalisation coupe clairement le rythme, même si on assiste à des scènes violentes, qui agissent comme des marqueurs d’étape de l’intrigue. Si on rentre dans le détail, et pour trouver des qualités au projet (il en faut aussi), Adrian Panek sait jouer avec la lumière et la colorimétrie. C’est d’ailleurs la marque de fabrique du cinéaste, comme on peut le voir dans la série Open your Eyes, qu’il a réalisé et qui est également disponible sur la plateforme svod américaine.

A retrouver sur Netflix

EN DEUX MOTS

Cette intrigue polonaise (un peu trop prévisible) offre au moins un retournement de situation intéressant dans les dernières minutes. Pour le reste, le réalisateur Adrian Panek fait dans le plus basique possible, mais le film se distingue par une excellente utilisation de la colorimétrie. C’est beau, mais c’est tout.

2,5

Note : 2.5 sur 5.


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