CRITIQUE | FILM

LOVE LIES BLEEDING : no pain, no gain

Critique | Pour son nouveau long métrage, et surtout après "Saint Maud" sorti en 2019, la réalisatrice Ross Glass nous plonge dans un thriller osé où la testostérone se marie viscéralement à l'addiction et à la violence. Une belle surprise à découvrir en ce moment.

SYNOPSIS

En 1989, Louise « Lou » Langston, gérante d’une salle de sport, tombe amoureuse de Jaqueline « Jackie » Cleaver, une bodybuildeuse de passage en route pour une compétition à Las Vegas. Jackie, qui travaille dans un stand de tir appartenant au père de Lou, a eu une aventure avec JJ, le beau-frère de Lou. Elle accepte petit à petit de prendre des stéroïdes pour l’aider à atteindre son objectif de prise de masse.

© Love Lies Bleeding

Lorsque Lou découvre la relation de Jackie avec JJ, des tensions éclatent, menant à des actes de violence et à des secrets révélés. Lou et Jackie doivent alors naviguer à travers la trahison, l’instabilité émotionnelle et les conséquences de leurs actions, alors que leur relation et leur avenir deviennent de plus en plus incertains.

NOTRE CRITIQUE

Gros plan sur des muscles dégorgeant de transpiration, salle de sport qui te fait regretter ton pass basic fit, oui tu ne rêves pas, tu es bien en train de regarder le tout nouveau film de Ross Glass. La cinéaste propose aujourd’hui un vrai thriller femino-retro où chaque détail visuel compte et marque par son caractère. Ross Glass nous emporte à travers une mise en scène pas très généreuse, mais terriblement efficace. La machine à remonter le temps nous transporter dans les années 80 où la moustache était autant portée que les armes à feu par les américains (le ratio a changé, il y a beaucoup plus d’armes maintenant). Tout de suite, la cinéaste propose sa thématique centrale : l’addiction. Par des petits détails disséminés au fil de minutes et surtout par la diversité de ses personnages très bien écrits, on touche dans le mile et l’empathie vient peu à peu avec le parcours de l’héroïne qui combat ses démons. C’est à dire parfois la nicotine, parfois son père. Mais c’est aussi et surtout par le physique que le film s’exprime le mieux. Des corps torturés, poussés à bout dans l’excès en tout genre, que cela soit drogue, musculation, sexualité et j’en passe.

© Love Lies Bleeding

On plonge alors dans une atmosphère étrange où la nuit semble toujours tomber dans ce cadre sombre et inquiétant. Les alchimies se créent et les trajectoires de nos quelques protagonistes se croisent dans une petite ville où les pires atrocités se déroulent. L’intrigue se développe peu à peu et montre toute sa noirceur au fil des minutes. Ce qui semblait être un petit gangster de quartier se transforme en grand meurtrier impitoyable. De plus en plus thriller et horrifique dans son scénario, Love Lies Bleeding ne cesse de faire monter la pression. Interprété par un duo d’exception, Kristen Stewart plus touchante que jamais et Katy O’Brian (à la sculpture olympienne) fascinante et imposante. De l’autre côté, le mal incarné sans trop en montrer avec la chevelure demi majestueuse d’Ed Harris. Même si le film survole parfois ses sujets et manque peut-être de profondeur dans leur traitement, il reste une bonne expérience cinématographique du moment, pleine de caractère et de bonnes idées.

EN DEUX MOTS

Un thriller rétro mettant en scène des personnages fascinants et des corps déchirés (pas que par le crossfit). On retiendra un casting parfait et une ambiance particulièrement angoissante, qui font de Love Lies Bleeding un film bouillant à ne pas manquer en ce moment

3,5

Note : 3.5 sur 5.


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