CRITIQUE | FILM

LES GUETTEURS : il n’y a rien à voir..

Critique | La réalisatrice Ishana Shyamalan fait ses débuts dans le monde du cinéma et entre par la porte du thriller avec son premier long-métrage, suivant ainsi les traces de son père renommé. Et on a connu beaucoup plus inspiré comme népo baby dans le septième art..

SYNOPSIS

Mina, une Américaine travaillant dans une animalerie en Irlande, peine à surmonter la perte de sa mère et s’est éloignée de sa sœur jumelle. Un jour, alors que son patron lui demande de livrer un oiseau précieux, sa voiture tombe en panne au milieu d’une vaste forêt.

© Les Guetteurs

Bloquée, elle entend des bruits étranges et suit une vieille femme nommée Madeline jusqu’à un bâtiment ressemblant à un bunker, surnommé « La Coop ». Là, elle rencontre deux autres occupants, Ciara et Daniel. Madeline lui révèle qu’un groupe mystérieux, « les guetteurs », observe le groupe chaque nuit à travers un miroir dans la Coop.

NOTRE CRITIQUE

Tu es un jeune réalisateur débordant de nouvelles idées, mais tu n’arrives pas à trouver de financement ? Regarde Les Guetteurs et laisse grandir ta haine. Ce premier film d’Ishana Shyamalan, produit par son papa d’amour, ressemble étrangement à tout ce que lui-même a déjà fait dans sa carrière. Je retire, il ne ressemble pas vaguement, il ressemble exactement aux films de M. Night Shyamalan. Les Guetteurs, c’est une pâle copie d’un fan du cinéma de ce réalisateur. Le niveau zéro de l’étudiant en école de cinéma. Avec sa pseudo-ambiance angoissante, le scénario alambiqué rappelle les pires idées du réalisateur américain, reprises et dégradées par sa fille. La mise en scène n’est qu’une vaste blague qui recycle tous les clichés possibles. Une grosse boîte avec des humains observés par de grosses bestioles à l’extérieur, et ensuite ? Rien. Le film, presque hautain, ne se donne même pas la peine de développer son propos. Voilà l’intrigue, et on ne compte pas aller plus loin. Bien sûr, Ishana Shyamalan se sent obligé d’y ajouter des péripéties horrifiques, mais elle le fait à reculons. D’étape en étape, de manière artificielle, on nous expose les tenants et aboutissants de cette situation. Plus on avance, plus on s’enlise. Il n’y a pas un plan là dedans qui sort du lot, ou qui vous marquera, tout simplement.

© Les Guetteurs

À un moment donné, on comprend qu’on a atteint le point de non-retour. Le film est nul et on ne pourra le sauver. Pourtant, on pouvait avoir quelques attentes après la bande-annonce. Mais le scénario poursuit sa chute libre, de ridicule en ridicule. La résolution de l’intrigue est tellement niaise qu’un enfant de treize ans aurait pu faire preuve de plus de subtilité, d’intelligence et de finesse. Tout cela réunit. Ce genre de projet financé par papa est ce qu’on peut qualifier d’affront à l’industrie. Comme un énième retour en arrière avec des ficelles d’un autre temps et des personnages « coquille vide ». Les acteurs présents ne sont pas tous mauvais, mais ils sont mal dirigés. Par pitié, Oliver Finnegan arrête de jouer le petit garçon énervé et mal dans sa peau. Le clou du spectacle est clairement volé : on quitte le lieu « symbolique » du film de manière ridicule et le deuxième climax est encore pire. Bref, quand on se noie, on peut toujours s’accrocher à un crocodile. Les quelques étoiles attribuées récompensent le travail visuel de la première partie du film. Une forêt envahie par le brouillard, qui aurait pu donner des plans très intéressants, mais non. Et aussi la performance de Dakota Fanning, qui a le mérite d’être là, c’est tout.

EN DEUX MOTS

Parfois, on tient plus de son père que de sa mère. Ce n’est absolument pas le cas pour Ishana Shyamalan en matière de cinéma. Les Guetteurs est un film prétentieux qui s’enlise minute après minute. On n’a jamais peur, on n’est jamais surpris, on n’est jamais intéressé.

1,5

Note : 1.5 sur 5.


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