MARY AND GEORGE : save the Queen

SYNOPSIS

L’incroyable et scandaleuse histoire de Mary Villiers, comtesse de Buckingham, qui, dans l’Angleterre du XVIIe siècle, manipula son fils George pour qu’il charme le roi Jacques Ier et devienne son amant influent. Grâce à une série d’intrigues, la famille Villiers devint la plus titrée et la plus influente de la cour d’Angleterre.

Cette série est une adaptation du roman « The King’s Assassin » de l’auteur et journaliste britannique Benjamin Woolley, qui explore la relation entre Jacques VI et Ier et George Villiers, 1er duc de Buckingham. En France, la série est diffusée à partir du 3 juin 2024 sur Canal+.

NOTRE CRITIQUE

Les cinéastes anglais sont bien connus pour leurs séries historiques souvent portées sur le règne de grands monarques ou des grands nobles ayant marqué l’histoire de leurs pays. Mary and George nous fait la promesse d’une série regorgeant de rebondissements et d’intrigues tant surprenantes les unes que les autres : cette promesse est magistralement bien tenue. La série retrace l’ascension complexe et fulgurante de Mary Villiers et de son fils George à la cour d’Angleterre. Exposant une lutte de pouvoir sans limites, des complots et arrangements troublants, le spectateur est happé par les intrigues qui s’enchaînent. Le fil conducteur de l’intrigue repose sur les efforts inlassables de cette mère et de son fils pour gagner les faveurs du roi, accumuler influence et pouvoir. Mais une fois l’exploit réalisé, il faut veiller à garder sa place si durement acquise s’amorçant alors une lutte intense et sans relâche pour maintenir sa condition sociale privilégiée. La personnification des personnages et le casting sont réellement l’atout de la série. Les personnages principaux étant Mary et George (évidemment), ils évoluent à mesure que leurs positions sociales s’élèvent. Ils sont confrontés à des personnages avides de pouvoir les poussant à évoluer constamment et à se montrer stratégique.

Au début de la série, George apparaît candide et naïf, influencé par sa mère qui orchestre leur ascension sociale. Mais à mesure que ce duo s’élève, leurs relations évoluent passant d’alliés à ennemis. George prend goût au pouvoir à tel point qu’il en devient une menace pour lui-même et pour les autres, nous offrant une scène magistrale qui précipitera l’Angleterre dans l’inconstance politique. L’actrice Julianne Moore, interprétant le rôle de Mary, porte avec justesse et brio l’étoffe de ce personnage complexe, manipulateur et fin stratège qui domine tous les autres personnages se dressant contre elle. Le rôle de George est quant à celui-ci interprété brillamment par Nicholas Galitzine, qui arbore avec profondeur les phases de changements chez ce personnage inconstant. Les autres membres du casting apportent leur pierre à l’édifice et contribuent à la réussite de la série en endossant parfaitement la complexité et toutes les facettes parfois antipathiques de leurs rôles. Côté technique, la lumière est vivement maîtrisée, ainsi que la colorimétrie, qui nous transportent dans le cadre rude du XVIIè siècle. Les costumes, également, sont à couper le souffle et décuplent l’effet de la périodicité, assurant la crédibilité de l’œuvre. Adapté du livre « The King’s Assassin » écrit par le journaliste britannique Benjamin Woolley, le scénario épouse parfaitement la caractérisation des personnages ainsi que leurs répliques acerbes qui n’en reste pas moins percutantes.

A retrouver sur Canal Plus Prime Vidéo

EN DEUX MOTS

4

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