CRITIQUE | FILM

SANS UN BRUIT 3 : plein de bonne volonté

Critique | Après les deux premiers succès de la saga entièrement créés par John Krasinski, l'acteur-réalisateur passe officiellement le relais à Michael Sarnoski, connu notamment pour le long-métrage Pig avec Nicolas Cage. Mais a-t-il su perpétuer avec autant de brio cette lignée de films où le silence est le maître-mot ?

SYNOPSIS


Sam, une patiente atteinte d’un cancer en phase terminale, vit dans un hospice à New York avec son chat d’assistance. Un jour, Reuben, un aide-soignant, convainc Sam de se joindre à une sortie de groupe à Manhattan. Au cours de la sortie, des objets ressemblant à des météorites s’écrasent sur la ville, après quoi des créatures extraterrestres hostiles commencent à attaquer les gens.

© Sans Un Bruit : Day One

Sans un bruit : Jour 1 (A Quiet Place: Day One) est un film américain réalisé par Michael Sarnoski, sorti en 2024. Ce film est un dérivé de la série de films Sans un bruit.

NOTRE CRITIQUE

Alors que tout le monde s’attendait à une nouvelle suite de la saga désormais culte créée par John Krasinski, voici un prequel dévoilant les prémices de l’invasion extraterrestre en plein cœur de New York. Bien que John Krasinski soit toujours à la production et co-scénariste, la réalisation et le scénario ont été confiés à Michael Sarnoski, pour son deuxième film seulement.

Personne ne l’attendait vraiment, mais il est tout de même là. Et force est de constater que (malheureusement) ce prequel n’est pas à la hauteur de ses prédécesseurs. Mais ne commençons pas sur une note négative, car on est quand même bien d’un désastre. Deux éléments brillent particulièrement dans ce long-métrage : les idées de mise en scène et le développement des protagonistes. Concernant ce second point, notons déjà la très bonne performance de ce superbe duo Lupita Nyong’oJoseph Quinn, dont les personnages produisent rapidement une alchimie à laquelle on s’attache immédiatement. Les deux sont parfaitement bien construits dès leur introduction, nous rendant complètement investis dans leurs péripéties au sein de cette catastrophe soudaine. Cette immersion est renforcée par une mise en scène, qui, bien que globalement assez conventionnelle, parvient à surprendre lors des moments de tension. On sent une forte inspiration au Aliens de James Cameron à certains moments, notamment lors de scènes en souterrains aquatique. À juste titre, car on passe d’un faible nombre d’extraterrestres au début de l’invasion à une situation de chaos total dans l’immense mégalopole de New York.

© Sans Un Bruit : Day One

Ainsi, on ressent véritablement que, peu importe l’endroit, la menace est omniprésente, et la discrétion encore plus cruciale qu’avant (enfin chronologiquement après, vous avez compris). La caméra se distingue par une véritable liberté lors des scènes de poursuite assourdissantes, tant les assaillants sont nombreux dès que le moindre grain de sable touche le sol. Dans des environnements très différents, on ressent l’immensité de la ville et la diversité de ses lieux, de plus en plus dévastés au fil de l’invasion.. Aussi bien dans ses larges avenues que dans ses canalisations étroites. Néanmoins, et malgré toutes cette bonne volonté dans l’exécution, on garde un sentiment de « normalité » tout au long du film. Alors que la menace est immense et constante, la tension ne suit pas son cours, et ne fait qu’apparaître de temps en temps. On ne peut que regretter que ces belles idées disséminées ne soient pas plus régulières, ce qui entraîne un rythme inégal avec des moments de creux. Heureusement, ces moments sont atténués par l’investissement émotionnel du film, qui ne faiblit jamais. En revanche, il manque une véritable direction artistique constante et originale pour que le film atteigne son plein potentiel.

EN DEUX MOTS

Malgré de très bonnes idées de mises en scènes parsemées dans le film, et des personnages forts et impactant émotionnellement, on ne peut s’empêcher de regretter ce petit quelque chose qui rendrait le film excellent. Loin d’être mauvais, c’est même réussi, mais trop convenu dans sa globalité, on garde en bouche un goût que l’on ne connaît que trop bien.

3,5

Note : 3.5 sur 5.


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