SYNOPSIS
Alors que Jane, la fille d’Axel, défend un jeune délinquant impliqué dans une affaire de meurtre, Billy Rosewood, qui menait l’enquête, disparaît mystérieusement. Axel Foley revient à Beverly Hills pour retrouver son ami et résoudre l’affaire, avec l’aide de Jane et de l’ex-petit ami de celle-ci, l’inspecteur Bobby Abbott.

Le Flic de Beverly Hills : Axel F. (Beverly Hills Cop: Axel F) est un film américain réalisé par Mark Molloy, sorti en 2024. Ce quatrième volet de la célèbre franchise Le Flic de Beverly Hills est diffusé en exclusivité sur Netflix.

NOTRE CRITIQUE
Avec son héros impertinent, la trilogie du Flic de Beverly Hills a été pour beaucoup une référence de la comédie d’action, emboîtant le pas à une multitude de productions similaires, telles que L’Arme Fatale. Commencé en 1985 et terminé en 1994, après avoir été confié au regretté Tony Scott, la licence était l’une des rares à ne pas avoir connu de « revival ». Le voilà, fraîchement arrivé sur la plateforme Netflix.
Que les fans soient rassurés, tout est là. Rien ne manque. Les acteurs qui ont contribué au succès de la trilogie sont de retour, bien que la plupart soient totalement inutiles, et Eddie Murphy revient dans la peau d’Axel Foley, plus motivé que jamais. On y retrouve son humour, ses impertinences, sa voiture, et même sa fameuse veste Teddy, qui ont forgé l’identité du personnage. Naturellement, la célèbre musique est toujours présente, agencée pour l’occasion sous toutes les formes possibles et diffusée en boucle pendant deux heures. Impossible de la manquer. De quoi ressentir une petite dose de nostalgie, ou alors… un gros coup de vieux. Parce que ce qui semble être une qualité au premier abord est en réalité le principal défaut du film. À aucun moment, il ne prend en considération l’évolution de ce genre cinématographique au cours des trente dernières années. Les thématiques de la saga ne sont jamais renouvelées et le film ne parvient pas à faire progresser son personnage, en évitant toujours de le mettre en contraste avec le monde en mouvement. Le long-métrage reste sur ses acquis, recyclant des blagues, des situations, des intrigues, voire même des scènes entières, comme le climax, similaire au premier volet. Les seules nouveautés apportées sont en réalité des passages visiblement incontournables des « revival », puisque le film regorge de clichés déjà vus des dizaines de fois. Le père en froid avec ses enfants à cause d’une trop grande réputation (Die Hard 4 – 5, Rocky Balboa…) ou bien encore la nouvelle génération face à l’ancienne (Bad Boys 3, Indiana Jones 4, OSS 117 3…).

Beaucoup de redites qui ne trouvent même pas de véritable développement et d’aboutissement. En ne prenant aucun risque et en étant convaincu que c’est ce que le spectateur attend, cette stratégie Netflix n’a d’effet que sur nos paupières qui luttent pour rester ouvertes. D’autant que l’intrigue est également loin d’être passionnante. Dans le but de trouver une carte SD, Axel Foley remonte les indices, tous aussi grossiers les uns que les autres, provoquant au passage des séquences d’actions laborieuses, prétexte à relancer un rythme en perdition, et surtout terriblement répétitives. Nous avons dans l’ordre : une course-poursuite à bord d’une déneigeuse, d’un utilitaire électrique, d’un caddie de golf, d’un hélicoptère et d’un poids lourd. On a bien compris la blague, et surtout bien compris qu’Eddie Murphy ne pouvait plus se permettre de courir dans les rues de Beverly Hills. Tout cela pour déjouer un complot orchestré par un grand manitou à l’identité dissimulée, alors que Kevin Bacon fait littéralement partie des nouveaux venus dans la licence. Mais qui peut bien être cet antagoniste ? Le suspense insoutenable ! Il n’est pas le seul à faire son entrée dans la saga, car la licence peut maintenant compter sur la présence de Joseph Gordon-Levitt. Pour quoi faire ? Aucune idée. Avec un développement presque nul, le personnage est simplement la représentation de la jeune génération (que Netflix a pourtant délibérément choisi d’exclure), n’apportant aucune plus-value à l’histoire. Une figure de la jeunesse portée par un acteur de presque 40 ans. Un concept vraiment étrange. En définitive, le personnage est similaire au film : secondaire, cliché et peu utile.
EN DEUX MOTS
Sans jamais chercher à se moderniser ou à réinventer ses codes, ce quatrième opus se contente de reprendre bêtement et simplement tout ce qui a fait la réussite de la saga. Le tout enveloppé dans un scénario paresseux, où les séquences inutiles et les clichés se succèdent. La saga n’est pas suffisamment culte pour qu’on puisse s’en contenter.
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