MY LADY JANE : la nouvelle histoire de l’Angleterre

SYNOPSIS

Dans cette version alternative de l’histoire de la royauté anglaise, Edward, fils d’Henry VIII, ne meurt pas de la tuberculose, et Lady Jane Grey ainsi que son mari Guildford échappent à la décapitation. La brillante Lady Jane se retrouve couronnée reine du jour au lendemain, devenant ainsi la cible de malfaiteurs qui veulent son trône… et sa tête.

Inspirée par le best-seller éponyme, « My Lady Jane » est un conte épique d’amour véritable et d’aventure, où la demoiselle en détresse se sauve elle-même, sauve son véritable amour, ainsi que son royaume.

NOTRE CRITIQUE

Cette nouvelle série revisite le destin tragique de Lady Jane Grey, dont le règne n’a duré seulement que neuf jours. En effet, la vie de cette personnalité historique a été malheureusement courte, le remaniement de ce destin était donc inévitable pour pouvoir développer une série, et pour cela, le fantastique s’immisce dans l’intrigue. Honnêtement, la série propose un contenu novateur, un peu trop pour une série historique dont le sérieux est généralement de vigueur. My Lady Jane adopte une approche satirique et humoristique du destin de cette Reine, atypique et assez décalé quand on compare aux autres projets du moment. Par exemple Les Chroniques de Bridgerton. Ce décalage impose un ton léger et ajoute une dimension « amusante » rendant l’histoire clairement accessible à un large public. Cependant, ces touches d’humour, souvent originales, peuvent mettre à mal la dynamique et l’équilibre narratif de certaines intrigues. Le remaniement de l’histoire de cette jeune Reine se matérialise par un aspect fantastique et une fin évidemment grandement modifiée. Un aspect fantastique qui peut, pour certains spectateurs, perturber, voir ne pas plaire du tout ! En revanche, il est porteur d’un message fort : l’acceptation des autres malgré nos différences.

On retrouve plusieurs socles à cette série : la lutte de pouvoir dont va se livrer Jane pour garder son trône et la romance entre elle et son époux Guildford Dudley. Ces deux intrigues vont être malmenées par le récit, le rythme soutenu ne va pas du tout aidé. Mais au moins, la caractérisation des personnages principaux est bien aboutie. Edward Bluemel (Sex Education) et Emily Bader (Fresh Kills) interprètent avec talent un couple contraint de se marier, se vouant une haine féroce qui donnera pourtant naissance à un amour. Pour les personnages secondaires, c’est complètement différent. Avec leurs enjeux perceptibles, ils sont pour le coup noyés sous une vague d’humour délaissant leurs facettes émotionnelles, ce qui est fort dommage. Heureusement, le casting rend justice aux facettes décalées de ces protagonistes. Enfin, en termes de réalisation, la série n’a rien à envier aux meilleurs projets du moment. Seul bémol, un éclairage qui trahit l’aspect naturel sur certains plans, mais très vite rattrapé par des costumes de l’époque Tudor, qui apportent une richesse visuelle qu’on oubliera pas de si tôt.

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EN DEUX MOTS

3

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