DEADPOOL & WOLVERINE : le retour du grand Marvel ?

SYNOPSIS

Six ans après les événements de Deadpool 2, Wade Wilson vit une existence paisible, ayant mis de côté sa carrière de mercenaire et cherchant désormais de petits boulots. Sa tranquillité est perturbée lorsque le Tribunal des Variations Anachroniques (TVA), une organisation dédiée à la surveillance des réalités du multivers et à la gestion des anomalies temporelles, le retrouve. L’agent Paradox lui offre alors la chance de devenir un véritable héros au sein de l’univers Marvel.

Au cours de son aventure, Deadpool rencontre le redoutable mutant Wolverine, qu’il essaie de persuader de l’aider. Ensemble, ils s’efforcent de sauver leur univers, tout en risquant de modifier l’histoire du MCU.

NOTRE CRITIQUE

Après le four monumental au box-office de The Marvels en 2023, Kevin Feige a décidé de revoir tout son planning de production pour comprendre ce qui ne fonctionne plus dans son univers étendu. C’est donc pour cela que Deadpool Et Wolverine se retrouve être la seule proposition (anti) super héroïque marvel de l’année (hors Sony qui pond des étrons cosmiques de son côté).

Un espèce de saut de la foi pour Kevin Feige qui mise tout sur le succès de son nouveau poulain, tout droit sorti des écuries de la Fox, fraîchement racheté par la firme aux grandes oreilles. Certains craignaient que l’intégration de Deadpool (avec sa langue bien pendue) dans un univers plus vaste aux cahier des charges pointu ne dilue le personnage. Ils redoutaient de le voir perdre de son mordant au profit d’une approche plus édulcorée. Mais c’est aussi une aubaine pour d’autres qui ne peuvent s’empêcher de baver devant l’idée de retrouver Deadpool aux cotés des Avengers. Balayez vos craintes, votre anti-héro au costume rouge n’a pas changé. Pas même un petit peu, et il est en très grande forme pour son troisième volet. Disney nous a assuré que l’esprit cartoonesque et irrévérencieux de Deadpool, issu des X-MEN, serait préservé, et il faut reconnaître qu’ils ont tenu parole. La séquence d’introduction tout aussi noire que jouissive est là pour nous le prouver. On sent d’office que le réalisateur Shawn Levy est le pion de Ryan Reynolds et que l’acteur principal est investi à tous les niveaux sur le projet. Deadpool Et Wolverine, c’est avant tout un gros délire de potes amoureux de comics et des personnages phares qui vont avec. Au résultat, un amour et une touchante tendresse pour cet univers et pour celui de la Fox en particulier.

Il suffit de voir l’envergure des nombreux caméos du film pour comprendre qu’il s’agit d’une fête bien barrée où le gore et la vulgarité se retrouvent en première ligne de front. Un trash pop et coloré accentué par Hugh Jackman en parfait Wolverine désabusé, qui arrive à faire tout aussi bien que dans le film de James Mangold (en respectant la finalité de celui-ci). Son duo avec Ryan Reynolds est irrésistible et fonctionne du tonnerre. L’alchimie prend rapidement forme et l’aventure se transforme en un buddy-movie fun et décomplexé où la générosité prend le dessus. Et bien entendu qui dit Deadpool, dit brisage du quatrième mur et autant vous dire que personne n’est laissé sur le côté. Tout le monde prend tarif. Le film se permet meme d’être plus intelligent que ses prédécesseurs à ce niveau-là. En même temps, les portes étaient grandes ouvertes pour les punchlines Deadpoolesques. Bien dommage que le scénario soit aussi laborieux et que l’exploitation du Multiverse devient de plus en plus bordélique. C’est à s’en arracher les cheveux de la tête. Le long-métrage enchaîne les expositions et essaie par tous les moyens possibles de nous expliquer comment le tout fonctionne. Sans que l’on n’y comprenne rien tant le tout est débité à une vitesse dingue. Il sera tout aussi difficile de comprendre comment l’ensemble aura un impact perceptible sur l’univers cinématographique Marvel et quelles seront les conséquences des événements du film, s’il y en a. On passera également sur le fait que même si certaines séquences deviendront vite cultes, certains effets spéciaux font toujours autant tache.. Mais impossible de bouder son plaisir devant ce long-métrage de têtes brûlées qui enchaînent caméos imprévisibles sur caméos imprévisibles. N’hésitez pas à contempler le générique pour découvrir ces stars improbables qui y figurent. Vous serez surpris.

En définitive, Deadpool 3 est peut-être moins bien exécuté que son prédécesseur, mais il est tout aussi généreux et entraînant. Un pop-corn movie divertissant qui change la donne des films moyens du MCU. On ne sait pas s’il s’agit d’une renaissance, mais en tout cas, c’est un joli pas en avant qui a été fait.

EN DEUX MOTS

Deadpool 3 tient toutes ses promesses et remplit les objectifs qu’il s’est fixés. Trash, décomplexé, vulgaire, piquant, le super-héros ne laisse personne sur le banc de touche et propose un pop-corn movie fun, barré et touchant quand il s’agit de parler comics. Un hommage au genre qui a ses défauts, mais qui a le mérite de faire mouche.

3,5