SYNOPSIS
En 1985, six ans après avoir survécu au massacre perpétré par Pearl et Howard au Texas, Maxine Minx s’est fait un nom dans l’industrie pornographique à Los Angeles. Cependant, elle aspire à devenir une actrice de cinéma traditionnel et auditionne pour un rôle dans la suite du film d’horreur The Puritan. Pendant ce temps, les souvenirs du massacre de 1979 la hantent, tandis qu’un tueur en série terrorise la ville.

MaXXXine est un film d’horreur américain écrit et réalisé par Ti West, sorti en 2024. Il constitue le troisième et dernier volet d’une trilogie entièrement dirigée par Ti West, se situant chronologiquement après les événements du premier film, X (2022).

NOTRE CRITIQUE
En comparaison avec X et Pearl, MaxXxine se distingue par son ambition et son budget de production, qui reflètent l’ascension fulgurante de son héroïne et de son réalisateur par la même occasion. Les deux premiers volets n’avaient coûté qu’un million de dollars chacun, celui-ci a nécessité un budget de 15 millions de dollars. Il y a donc de quoi faire, mais cela amène aussi de nouvelles attentes. Le réalisateur Ti West l’a bien compris et voulait offrir un final grandiose pour conclure sa trilogie horrifique. Il faut l’avouer, on est plus que servi. MaxXxine est constamment sensationnel, alternant entre le trash et le burlesque (on pense en particulier à une scène contre le masculinisme qui ne manquera pas de vous faire réagir). Le film ne lésine pas sur les références cinématographiques pour renforcer cette sensation, des citations allant de Psychose à Lost Highway en passant par Halloween (peut-être même un peu trop de clins d’œil). Car si la direction artistique frappe souvent la rétine, on déplore cependant un manque d’identité propre qui n’est pas entièrement compensé par la performance intense et impeccable de l’actrice Mia Goth.

MaxXxine est hyper-feministe. Pour former cet ADN, il marie à merveille sa dimension slasher avec une Maxine Minx talentueuse, indépendante et folle-furieuse quand il le faut. En Final Girl plus vraie que nature, ce personnage principal explose la gueule de tous ceux qui la poussent à bout sans le moindre remord, et ce, pour notre plus grand plaisir. Le casting est particulièrement intéressant, avec Giancarlo Esposito dans le rôle d’un agent artistique aux pratiques discutables, arborant une perruque spectaculaire, et Kevin Bacon en enquêteur privé aussi grotesque que terrifiant, jouant sur une fine ligne d’ambiguïté. L’univers des années 80 est magnifiquement recréé à travers les costumes, les coiffures, et les références culturelles aux films de vidéoclub de l’époque. Et enfin, l’intrigue, qui se déroule pendant l’ère de terreur du Night Stalker, développe une brillante idée pour amener de la crédibilité historique dans un film à suspense qui a tout pour être le slasher haletant qu’on attendait depuis très longtemps. Mais malgré ses nombreuses qualités, MaxXxine rate le coche quand il faut donner de l’épaisseur à ses personnages secondaires, mais aussi et surtout, se précipite lorsqu’il s’agit de conclure son histoire.
EN DEUX MOTS
Avec une Mia Goth qui porte bien son nom, MaxXxine se donne les moyens de ses ambitions et se présente comme le slasher de l’été. Dans la veine (pleine de sang) des deux autres films de la trilogie, malgré quelques faiblesses et une conclusion hâtive pas complétement réussie.
3,5
Les avis des autres rédacteurs
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