THE UNION : l’union ne fait pas la force

SYNOPSIS

Mike, un ouvrier du bâtiment du New Jersey au tempérament pragmatique, est soudainement propulsé dans l’univers de l’espionnage lorsque Roxanne, son ex-petite amie du lycée, le recrute pour une mission périlleuse au service des renseignements américains. The Union est un film américain réalisé par Julian Farino, sorti en 2024 sur Netflix.

NOTRE CRITIQUE

Après une introduction digne des plus pathétiques téléfilms d’une chaîne de télévision sud-américaine, le réalisateur Julian Farino lance sa comédie d’espionnage. Première chose marquante, la ringardise extrême de Halle Berry. Si vous aviez besoin d’une preuve que cette actrice est désormais dépassée, elle se trouve dans ces deux heures de film intitulées The Union. Avec la frange de Virginie, coiffeuse senior chez ‘Le Best C L’Hair‘, elle donne la réplique à un Mark Wahlberg aussi apathique que sans entrain. Heureusement, il fait le taf même dans ces mauvais jours. Le casting semble déjà résigné, et à juste titre, face à ce scénario anémique. Tout le potentiel fun de cette idée est annihilé par un sentiment de boomer dans l’air. Les blagues sont déphasées, l’humour général tire la sonnette d’alarme et tue tout de suite The Union dans l’œuf. Restent alors les scènes d’action pour sauver le film ? Pas du tout. Netflix n’a pas les reins assez solides pour produire de belles séquences de mouvement, ils réduisent leurs décors au strict minimum et les scènes de gun-fight dans une rue artificielle sont finalement minables.

Et si la mise en scène de Julian Farino est au niveau zéro, le reste est clairement au -1. À commencer par un montage assez chaotique qui réussit même à rater certains champs-contre-champs basiques. Un simple échange entre deux personnages devient un exercice pénible, d’autant plus que les dialogues semblent avoir été écrits par un enfant de onze ans. Plus on avance dans le récit et plus on se rend compte que ce n’est pas vraiment le scénario le problème. Des comédies d’espionnage ou d’action un peu régressives comme celle-ci peuvent fonctionner, à l’image du prochain Hit Man de Richard Linklater qui joue habilement avec les clichés du genre. Ce qui n’est absolument pas le cas avec The Union. Une fois de plus, Netflix produit des films à la va-vite pour remplir son catalogue, sans réelle attention à la qualité, il faut juste combler des cases. Année après année, les contenus originaux de la plateforme perdent de leur saveur, et pire encore, ils peinent même à attirer l’audience. The Union passera certainement inaperçu et ce n’est pas une mauvaise chose finalement.

EN DEUX MOTS

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