SYNOPSIS
S’inspirant de l’affaire célèbre de Latoya Ammons, également connue sous le nom de « Demon House » en 2011, cette histoire plonge dans l’univers inquiétant d’Ebony et de ses trois enfants. Résidant dans une maison modeste de l’Indiana, la famille commence à vivre des événements surnaturels troublants.

D’abord sporadiques et inexplicables, ces phénomènes deviennent de plus en plus violents et incontrôlables. Peu à peu, Ebony réalise avec horreur que ses enfants sont en train de tomber sous l’emprise de forces démoniaques, luttant contre une présence malveillante qui semble déterminée à s’emparer de leurs âmes.

NOTRE CRITIQUE
La plateforme de SVOD Netflix a flairé le bon filon. Après de grands succès comme The Haunting of Hill House, l’horreur fait du chiffre, et c’est le moment idéal pour foncer. Netflix a donc décidé de confier les rênes au réalisateur américain Lee Daniels pour adapter cette histoire vraie où, une fois encore, une maison est hantée par un esprit démoniaque. Rien de nouveau dans le synopsis, mais quelques bons points à délivrer dès les premiers instants. À commencer par un casting plutôt convaincant, avec en tête d’affiche Glenn Close, qui livre une prestation dérangeante et ambiguë, d’autant plus marquée par son look dépouillé. Une grand-mère qui ne passe pas ses après-midi à faire des fondants au chocolat. La qualité du casting est renforcé par Caleb McLaughlin, Demi Singleton et Anthony B. Jenkins qui remplissent parfaitement leurs rôles d’enfants perturbés au milieu d’une famille en décomposition. Sans grandes lignes de dialogue, mais avec une réelle profondeur lorsqu’il s’agit d’exprimer l’horreur. Mention spéciale pour le plus jeune des enfants. Au fil des minutes, le film prend son temps pour poser son histoire, ce qui est assez rare pour le souligner, aucun jumpscare avant une bonne heure, et c’est tant mieux. The Deliverance préfère développer le mal-être de cette famille, rongée tout autant par ses démons intérieurs que par le monstre qui se cache dans la maison. Une mère ex-alcoolique, du harcèlement scolaire, une grand-mère aux comportements suspects, un père absent… Tout est là pour élargir le portrait-robot de ces personnages complexes.

Sauf qu’une fois que le cadre est posé, on réalise qu’il n’y a vraiment rien de nouveau. Chaque élément semble avoir été déjà vu ailleurs, et en mieux. Ce qui manque cruellement à The Deliverance, c’est une véritable identité artistique, que Lee Daniels n’arrive jamais à apporter. La mise en scène est classique de chez classique, et le cinéaste n’arrive même pas « démoniser » cette maison qui est pourtant au cœur du récit. La tension est là, en sous-marin, mais le final casse le rythme lent pour ne jamais atteindre de pic d’action. C’est long, et le réalisateur américain multiplie les faux appels de conclusion, ce qui frustre tout le monde dans les trente dernières minutes. On aurait également apprécié un peu plus de musique, car les quelques notes de tension présentes dans la première partie disparaissent soudainement, comme un vampire dans une plantation d’ails. Encore plus surprenant, la manière de conclure et de vaincre le mal. Même le pape François n’aurait pas osé. Crier le nom de Jésus pour combattre le démon, on dirait presque une mauvaise parodie.. L’impression d’avoir été menés en bateau par un film produit et réalisé par des catéchistes. Pourtant, tout n’est pas à jeter dans The Deliverance, mais ce n’est clairement pas le film qui marquera les esprits, contrairement à sa maison.
EN DEUX MOTS
The Deliverance peut se vanter d’un bon casting et d’un bon narratif pour poser le cadre de son récit. Mais c’est tellement lambda visuellement qu’on lache très vite l’affaire dans cette histoire de maison hantée répétitif. Caleb McLaughlin doit en avoir marre de combattre des démons..
2,5
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