SYNOPSIS
À Paimpont, l’harmonie est de mise : Joëlle, l’institutrice toujours prête à donner des conseils, Anne, la gérante de la supérette avec un penchant pour l’apéro, Hervé, le plombier alsacien plus breton que les Bretons, et Johnny, le garde-champêtre fan inconditionnel de Johnny, vivent en bonne entente.

Dans un élan de solidarité, ils décident d’accueillir des réfugiés ukrainiens. Mais à leur grande surprise, ce ne sont pas des Ukrainiens qui arrivent, mais des Syriens ! Et dans ce petit village breton, certains ne voient pas d’un très bon œil l’arrivée de ces nouveaux voisins. Alors, au final, qui sont les véritables barbares.

NOTRE CRITIQUE
Après la discrète sortie de My Zoé en 2021, Julie Delpy revient sur le devant de la scène, mais dans un registre totalement différent. Les Barbares est une espèce de satire sociale où les potards du manichéisme sont poussés à l’extrême, rappelant par moments le style de Kervern et Delépine.. mais sans le talent d’écriture. Cette comédie partait bien, assez piquante, plutôt subtile dans ses dialogues et dans les personnages qu’elle présentait, volontairement caricaturaux. Malheureusement, la comédie tombe dans les pièges des comédies populaires qui, en milieu de parcours, abandonnent l’humour pour chercher l’émotion et exploiter des thèmes rebattus qui exaspèrent, typiquement frenchie. La transition n’aurait pas été un mal si c’était bien fait. Mais impossible de s’attacher aux personnages, tant ils semblent tout blanc ou tout noir. Entre le facho de service incarné avec talent par Laurent Laffite, et la reine de la bienveillance qui en fait un poil trop par Julie Delpy elle-même, on ne sait plus où donner de la tête.

Malgré tout ça, la confrontation reste quelque peu intéressante lorsque les gentils réfugiés syriens se retrouvent face aux méchants Français fascistes. Nous interrogeant d’une manière tout de même très peu subtile sur les véritables barbares de l’histoire. Ce qui en résulte, c’est une comédie un peu naïve, la tête dans les nuages et les pieds dans la merde. Heureusement, la première partie est assez rigolote pour nous permettre d’esquisser quelques sourires. Avant de tomber dans l’espèce de film social à la Ken Loach, sans jamais arriver à dépeindre véritablement le moindre personnage. On pourrait presque y voir un remake français de The Old Oak sorti l’année dernière, même si sur le plan technique, le film fait terriblement amateur par moments. L’esthétique change brutalement d’un plan à l’autre, de froid jusqu’à brutal pour certains passages. comme si les rushes venaient tout juste d’une carte SD et avaient été montés à la truelle sur une timeline de Movie Maker. Mais malgré toutes ces maladresses d’exécution, on peut espérer que le message, bien que naïf, parvienne à toucher une partie du public.
EN DEUX MOTS
Même si cela débute bien, le film de Julie Delpy tombe dans les travers de la comédie populaires bas de plafonds en accumulant les intrigues clichées comme c’est pas permis. En résulte, une comédie assez naïve, même si pas spécialement déplaisante.
3
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