CRITIQUE | SERIE

CHASTITY HIGH : Netflix rate l’examen

Critique | Récemment ajoutée au catalogue Netflix, cette série japonaise plonge dans la vie des adolescents confrontés aux défis d'un lycée prestigieux. Mixité sociale, pression scolaire ou pression sociale, sexualité et abstinence.. Chastity High regorge de thèmes intéressants, mais peine à bien les exploiter.

SYNOPSIS


Dans un lycée strict, un mystérieux compte de médias sociaux commence à exposer les romances et les secrets interdits des élèves. Au fur et à mesure que des secrets sont révélés, les étudiants se retournent les uns contre les autres, désespérés de protéger les leurs.

© Chastity High

Le chaos éclate, avec des accusations, des trahisons et une rébellion contre les règles strictes de l’école. Un groupe d’amis tente de découvrir l’identité de la personne derrière le compte, dans l’espoir de mettre fin à la folie avant que leurs propres secrets ne soient révélés.

NOTRE CRITIQUE

Cette série japonaise promettait des rebondissements et plein de sous-intrigues intéressantes, mais le résultat n’est pas au rendez-vous. L’histoire se déroule dans un lycée prestigieux qui vient d’instaurer la mixité, tout en imposant une règle stricte : toute relation ou rapprochement entre élèves de genres opposés est formellement interdit sous peine d’expulsion. Cette interdiction, qui touche au cœur des dynamiques adolescentes, posait une thématique centrale : celle des rapports entre jeunes, à un âge où les émotions sont particulièrement intenses. Au fur et à mesure que l’intrigue progresse, le lycée glisse doucement vers une forme de dictature, où la répression des élèves enfreignant cette règle devient une valeur clé de l’établissement. Cette escalade dans l’autoritarisme engendre des tensions de plus en plus palpables parmi les étudiants, conduisant à un climat de délation et de surveillance permanente. Ce cadre aurait pu offrir une trame narrative particulièrement riche, nourrie par des tensions psychologiques et sociales intenses. Malheureusement, malgré un potentiel indéniable, le rythme de la série est totalement déceptif. Étalée sur huit épisodes, elle introduit des personnages au profil complexe et confrontés à des enjeux intéressants, mais la manière dont ces conflits sont exploités, tout comme la gestion des intrigues, manque d’intensité et surtout de profondeur. Les thématiques majeures, comme la répression, la surveillance et la lutte contre l’autorité, sont présentes, mais elles ne sont jamais véritablement explorées avec l’ampleur qu’elles méritent..

© Chastity High

Le rythme de Chastity High est assez monotone, offrant seulement de rares rebondissements qui échouent à instaurer une véritable dynamique narrative. L’exploitation des thématiques sociales et des mécanismes qui en découlent représente sans doute l’aspect le plus intéressant de l’intrigue. La série repose alors sur un seul élément qui donne envie de connaître la conclusion, c’est-à-dire la romance entre les deux personnages. C’est le seul aspect véritablement bien exploité et qui porte l’ensemble du récit. En revanche, le jeu de certains acteurs laisse à désirer. Dépourvus d’émotion, ils peinent à rendre crédibles leurs personnages et les enjeux qu’ils défendent, affaiblissant ainsi considérablement la profondeur de la série, forcément. La direction d’acteurs est probablement à blâmer, car les scènes où l’émotion devrait être palpable tombent à plat, du fait de la faible expressivité de certains interprètes. En termes de réalisation, il n’y a rien à redire spécialement, que ce soit sur les plans ou la colorimétrie, tout est plutôt maitrisé. Mais encore une fois, le rythme met à mal ce bon travail. Le résultat est une série où le potentiel des sujets traités est affaibli par une exécution dramatique défaillante..

À retrouver sur Netflix

EN DEUX MOTS

Cette série japonaise n’est pas une pépite de Netflix. Chastity High souffre d’un manque de rythme et de prestations d’acteurs qui laisse vraiment à désirer (peut-être à cause de sa direction..). Une série qui ne parvient jamais à être à la hauteur des ambitions de ses thématiques pourtant prometteuses. Dommage.

2

Note : 2 sur 5.


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