RINGS OF POWER S2 : un régal pour les yeux

SYNOPSIS

Se déroulant des milliers d’années avant Le Seigneur des Anneaux, au Second Âge de la Terre du Milieu, la série suit l’ascension de Sauron et la création des Anneaux de Pouvoir. Après s’être fait passer pour l’humain Halbrand, Sauron prend l’apparence de l’Elfe Annatar. Il manipule Celebrimbor, un forgeron elfique, pour créer des anneaux destinés aux Nains et aux Hommes, afin de les contrôler.

En parallèle, il orchestre un conflit entre Orcs et Elfes, menant à la destruction de l’Eregion. Exploitant la cupidité des Nains, Sauron pousse le roi Durin III à creuser toujours plus profondément, risquant une catastrophe.

NOTRE CRITIQUE

Le préquel des deux trilogies acclamées de Peter Jackson continue son bout de chemin avec la sortie de cette deuxième saison, qui a su maintenir son cap et n’a cessé de défendre ses partis pris de première saison.

Il en résulte une continuité maîtrisée, portée par ces mêmes personnages qui ont en partie fait la réussite des premiers épisodes. Les Anneaux de Pouvoir est toujours une série magnifique à regarder. Un régal pour la rétine, qui se délecte des effets spéciaux splendides concoctés par des artistes plus que talentueux. Sachant allier effets pratiques, comme le faisait la trilogie originale du Seigneur des Anneaux, et CGI par la mise en scène chirurgicale et époustouflante des showrunners. C’est réussi à 100%. Jamais rien ne fais tache et la série s’offre une beauté sans pareille dans l’histoire de la télévision. Le budget colossal investi se ressent pleinement à l’écran, chaque centime ayant été utilement dépensé. Clin d’œil à 95 % des séries Star Wars, qui n’arrivent quasiment jamais à insuffler un souffle épique en un seul épisode, quand Les Anneaux de Pouvoir y parvient en seulement un seul plan. Cette deuxième saison est une ode au genre fantasy. Du lore, du lore et encore du lore, tout cela bien développé par le biais de personnages aussi attachants que torturés. De complexe Adar, en passant par le formidable Durin, et le tiraillé Celebrimbor, la série Amazon excelle dans l’écriture de ses protagonistes. Les longs épisodes prennent le temps de poser les enjeux, les contextes et les protagonistes, tout en construisant une intrigue qui mène vers un final épique et imposant. Même si, le rythme s’accélère de manière un peu précipitée dans l’épisode final, ce qui entraîne une conclusion de certaines intrigues un peu trop rapide.

L’aventure est bien au rendez-vous. Même si l’intrigue centrée sur l’Istar et les pieds velus peut sembler parfois un peu lourde, le reste de l’histoire se révèle captivant. Et on le doit en grande partie au travail sur le duo Galadriel-Sauron. Opposition complexe entre lumière et obscurité où s’entrechoquent manipulations et jeu de séduction. Hâte d’en voir plus de ce côté-ci dans les saisons à venir, qui s’annoncent bien épiques comme il le faut. Un effort reste cependant attendu sur la chorégraphie et la mise en scène des séquences de combat au corps-à-corps. La série a souvent un peu de mal à rendre ses combats fluides et réellement impactants, comme le faisait si bien Peter Jackson. Sans jamais atteindre la perfection d’une trilogie du Seigneur des Anneaux ou le fun enfantin de celle du Hobbit, la série étonne par sa volonté d’appuyer ses partis pris entrevus et vivement critiqués de la première saison. Une prise de position risquée et audacieuse qui porte ses fruits dans cette deuxième saison toujours aussi lente, et contemplative pour terminer en apothéose dans ses trois derniers épisodes d’une indéniable qualité. Et si ce n’est que la deuxième saison, on a hâte de voir ce qu’elle va nous concocter dans les trois prochaines. Une belle surprise grandiose et épique magnifiée par une mise en scène aux petits oignons et une bande originale dresseuse de poils signée Bear Mccreary. Tout n’est pas parfait dans Les Anneaux du Pouvoir, notamment son mélange d’intrigues et ses raccourcis scénaristiques, mais la volonté de rendre l’univers encore plus palpable et colossal qu’il ne l’est déjà est bien présente. Et ça fait du bien.

À retrouver sur Prime Vidéo

EN DEUX MOTS

3,5

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