LA CAGE : Franck, t’es mort !

SYNOPSIS

Un jeune combattant de MMA, animé par le rêve de passer professionnel, peine à se faire remarquer dans un milieu impitoyable où le talent seul ne suffit pas. Malgré son acharnement et ses sacrifices, il reste dans l’ombre, relégué à des combats amateurs et des entraînements éprouvants. Mais tout bascule lorsqu’un événement imprévu lui offre l’opportunité de se battre sous les projecteurs.

Ce coup de chance devient un véritable tremplin, le propulsant sur le devant de la scène et attirant l’attention des médias, des sponsors, et surtout d’un adversaire redoutable. Entre la pression médiatique, les intrigues en coulisses et les sacrifices personnels, il doit non seulement se prouver en tant que combattant, mais aussi apprendre à naviguer dans un monde où chaque décision peut briser ou façonner son avenir. La Cage explore les défis d’un sport exigeant et les dilemmes d’un jeune homme face à son destin.

NOTRE CRITIQUE

Le MMA est à la mode, donc Franck Gastambide en fait une série. C’est aussi et forcément avec une grande facilité que son nouveau projet est accepté par Netflix. Mais comme souvent, cette série semble avoir été réalisée à la va-vite, et ça n’a pas grand intérêt. Le seul véritable attrait est peut-être dans la liste impressionnante de stars du milieu, aussi longue qu’un bras avant : GSP, Jon Jones, Cyril Gane, Salahdine Parnasse ect.. Les créateurs ont passé plus de temps à solliciter ces personnalités sur Instagram qu’à écrire un vrai scénario. Car oui, La Cage est totalement bancale. Soumission dès le premier round, à l’image du combat entre Cyril Gane et Jon Jones, par exemple. L’intrigue suit un jeune combattant amateur de MMA qui devient professionnel et décroche le titre de champion en quelques mois. Oui oui, c’est possible, il faut juste être fort à la bagarre ou faire des camps d’entraînement avec des grands noms. En résumé, la série romance le sport comme pourrait le faire un enfant de 12 ans, et surtout, elle ne rend pas service à la discipline. Souvent perçu comme trop violent et peu aidé par la personnalité de certains champions, le MMA n’a pas excellente réputation. Mais que penseriez-vous si Franck Gastambide envoyait son petit poulain se battre dans un combat de rue pour retrouver confiance ? C’est ce qui se passe dans ce scénario de fou furieux.

Mentalité Kaizen. Le sport n’est abordé que sous l’angle du dépassement de soi, l’originalité n’est pas sur la carte du main évent. Comme toujours, le protagoniste principal est tourmenté par sa vie de famille compliquée. Le cliché du « petit gars venant d’un milieu difficile », bon en sport et en chant comme dirait Booba. Certaines scènes frôlent le malaise profond par l’écriture, mais également (et souvent) par le jeu d’acteur. On se demande sérieusement comment ces acteurs sont sélectionnés : y a-t-il un vrai processus de casting ? Car là, on peut en douter. Heureusement, Bosh campe toujours à merveille le rôle du méchant –je n’ai pas envie d’avoir de problème avec lui, donc je préfère l’écrire. La mise en scène, en revanche, est toujours aussi anecdotique avec Franck Gastambide. On frôle le foutage de gueule avec des combats dans une arène… totalement vide de public. Heureusement, quelques séquences de combat plutôt bien chorégraphiées et des enchaînements de mouvements dynamiques apportent un peu de spectacle et de rythme agréable à l’ensemble. Tout n’est pas à jeter au final. On peut apprécier la trajectoire de l’entraîneur, qui doit choisir entre ses champions prédestinés ou un amateur sans potentiel apparent. Dommage que ce genre d’angle « risqué » (et non pas mort), soit si peu exploité ou retranscrit à l’écran.

À retrouver sur Netflix

EN DEUX MOTS

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