CRITIQUE | FILM

GLADIATOR 2 : spectacle Maximus !

Critique | Ridley Scott est de retour au cinéma pour la suite, 20 ans après, de son film Gladiator devenu culte. Le cinéaste n'a plus rien à prouver tant sa filmographie comporte de chefs-d’œuvre (Alien, Blade Runner, Thelma et Louise..), et ça se sent !

SYNOPSIS


Des années après avoir été témoin de la mort tragique de Maximus, héros vénéré, aux mains de son oncle, Lucius se voit contraint de combattre dans le Colisée lorsque son pays tombe sous le joug des empereurs tyranniques qui dirigent désormais Rome d’une poigne de fer. Habité par une colère profonde et face à un Empire en péril, Lucius doit puiser dans les souvenirs de son passé pour retrouver la force et l’honneur nécessaires à redonner à Rome sa grandeur et à libérer son peuple.

© Gladiator 2

Ce film est la suite directe de Gladiator, réalisé par le même cinéaste et sorti en 2000. Paul Mescal incarne Lucius Verus, également appelé Hanno, le fils de Maximus, héros du premier opus, et de Lucilla, sœur de l’ancien empereur Commode, faisant de lui le neveu de ce dernier. L’intrigue se déroule seize ans après les événements du premier film, sous le règne des empereurs Geta et Caracalla.

NOTRE CRITIQUE

En reprenant les bases du premier opus, il nous livre une suite qui reste très proche de l’original dans son intrigue. Même dans la mise en scène, les points communs sont flagrants : une introduction sur une grande bataille, la perte d’une épouse, le héros devient prisonnier, puis devient gladiateur, une vengeance à assouvir, un rêve de démocratie pour Rome.. Mais Gladiator II se veut avant tout d’être un grand spectacle, un grand divertissement. Et ce, au dépit de certaines incohérences scénaristiques et d’une écriture parfois bâclées. Pourtant, on reste devant le cinéma de Ridley Scott, qui n’est pas son meilleur, mais qui nous en met toujours plein la vue avec des plans dont lui seul est capable. Quelques effets spéciaux restent tout de même douteux, et le récit est vu et revu. On a connu de meilleurs péplums et on a vu bien de bien meilleurs combats dans le genre, mais Gladiator II reste généreux sur ses scènes d’action. Du grandiose frôlant l’invraisemblable dans un Colisée reconstitué à merveille. Les costumes et les décors sont un point fort du film, nous plongeant dans ces époques mythiques que l’on aime tant voir au cinéma. Autre énorme point fort : l’aspect politique qui pour le coup est écrit avec plus de profondeur que tout le reste du film, et avec la contribution d’un immense Denzel Washington !

© Gladiator 2

Malgré un grand spectacle, force est de constater (et non pas force et honneur) que l’écriture des personnages n’est pas au niveau. En dépit d’une très belle interprétation de Paul Mescal, certaines de ses actions manquent de clarté. Pedro Pascal, malgré son talent, se retrouve cantonné à un rôle mineur et peine à s’imposer, tandis que Connie Nielsen, seule actrice présente dans les deux films, se contente de faire bonne figure. Heureusement, de l’autre côté, on trouve Joseph Quinn et Denzel Washington qui tirent leurs épingles du jeu en portant le film. Plus tragique que son prédécesseur, qui était davantage épique et théâtral, cette suite échoue à susciter les émotions fortes. Et la musique ne va pas aider. Ces personnages, parfois très creux, ne nous procurent rien, si ce n’est que Gladiator II est hanté par la présence et les souvenirs de Maximus, en n’hésitant pas les flashback.. C’est dans son arc politique que le film trouve sa véritable force. Cette partie, la mieux écrite du récit, explore avec profondeur l’avenir incertain d’un empire en ruine face à un génial antagoniste : Macrinus. Avec lui, Gladiator II se démarque enfin : un antagoniste que l’on n’a pas vu venir, qui apporte du piment, des manipulations et des retournements de situation ! La deuxième partie du film passe à une vitesse folle, le spectateur se laisse guider dans la pénombre et les vices qui donnent une identité au film. Les enjeux politiques sont habilement intégrés, prenant le temps de prendre forme et de s’imposer dans un récit marqué par les divisions profondes de Rome. Ridley Scott ne lésine pas sur les références mythologiques pour le plus grand plaisir des fans de cette époque.

EN DEUX MOTS

Pas au niveau du premier, mais cela reste du bon divertissement. Les enjeux politiques nous font presque oublier la première partie moyenne, et nous plongent dans les méandres du pouvoir romain. Grâce notamment à un antagoniste exceptionnel qui se jouera des autres avec brio. Et rien que pour voir Rome et le Colisée façon Ridley Scott, on fonce au cinéma.

3,5

Note : 3.5 sur 5.


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