SYNOPSIS
Deux jeunes missionnaires mormones, opérant dans une petite ville du Colorado, parcourent les rues en quête de nouveaux convertis. Après une journée infructueuse, elles finissent par s’aventurer jusqu’à une maison isolée. À leur arrivée, elles sont chaleureusement accueillies par Mr. Reed. Mais ce qui semblait une simple visite prend rapidement une tournure sinistre : les jeunes femmes se retrouvent piégées dans une maison labyrinthique.

Pour espérer survivre, elles devront faire preuve d’un esprit vif et d’une ingéniosité sans faille face aux dangers qui les guettent. Heretic est un film américain réalisé par Scott Beck et Bryan Woods et sorti en 2024.

NOTRE CRITIQUE
Hugh Grant dans un rôle de méchant légèrement sarcastique. C’est évidemment une bonne idée, mais c’est la seule de Scott Beck et Bryan Woods pour Heretic. Dans ce huis clos à la tension assez tiède, les cinéastes s’enlisent dans des dialogues interminables et prétentieux, le tout formant un objet cinématographique plutôt ennuyant. Heretic est plus proche de la mauvaise dissertation de philo que du top A24 de ces dernières années. Sur-dialogué, sur-réalisé avec des gros plans appuyés sur le visage du méchant pour créer la tension, tout est finalement surchargé, alors que cela devrait être l’inverse.. Résultat, Heretic manque cruellement d’identité et, pire encore, d’intensité. La première heure traîne en longueur, les réalisateurs américains ne sont pas pressés de lancer les hostilités apparemment. Ils préfèrent jouer avec leurs spectateurs autour d’une conversation interminable. Comme si l’intello de service te faisait miroiter avant de donner la bonne réponse au Trivial Pursuit (alors que tout le monde la connaît depuis une heure).

On commence à voir les ficelles des ambiances estampillées A24. Filtre marronnasse aussi bien utilisé dans Heretic que dans Past Lives, la direction artistique n’est plus dictée par les réalisateurs, mais par le studio, davantage préoccupé par l’emballage marketing que par la singularité cinématographique de ses auteurs. Un huis clos plus étouffant pour les spectateurs que pour les protagonistes. La mise en scène est tellement ampoulée qu’elle épuise. On ne souhaite qu’une chose : sortir de cette maison nous aussi. Heureusement, Hugh Grant sauve un peu les meubles de cette étrange demeure avec un méchant satirique et assez bien écrit. Entre professeur de philosophie raté et distributeur à humour noir. Il est la meilleure surprise du film. Là où ça se complique, c’est du côté du scénario. Souvent trop complexe pour pas grand-chose. Les scénaristes s’égarent dans des petits couloirs pour un clou du spectacle assez.. con. On reste finalement assez hermétique à Heretic, tellement le film en fait des caisses avec sa narration. Et pour tout vous dire, ce n’est même pas le meilleur film de la semaine sur le thème de la foi..
EN DEUX MOTS
Une mauvaise dissertation de philo au cinéma. A24 dilue une fois de plus l’essence de son style avec un huis clos prétentieux et monotone, qui tire sur la corde des dialogues pour pas grand-chose. Heureusement, Hugh Grant est là.
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