SYNOPSIS
Wicked retrace le destin des légendaires sorcières du monde d’Oz. Elphaba, une jeune femme rejetée en raison de sa peau verte inhabituelle, ignore encore l’étendue de ses pouvoirs. À ses côtés, Glinda, aussi adulée que favorisée, est loin de connaître la véritable nature de son cœur. Leur rencontre à l’Université de Shiz, au cœur du fantastique pays d’Oz, scelle une amitié improbable mais profonde.

Leur relation complexe avec le Magicien d’Oz viendra troubler cet équilibre, les poussant à prendre des chemins opposés. Tandis que Glinda se laisse envoûter par la quête de pouvoir et de reconnaissance, Elphaba, fidèle à ses principes, voit ses choix entraîner des conséquences aussi tragiques qu’inattendues. À travers des aventures extraordinaires, elles embrasseront finalement leur destinée, devenant respectivement la Bonne et la Méchante Sorcière de l’Ouest.

NOTRE CRITIQUE
Rarement vu autant d’engouement pour si peu. Wicked, réalisé par Jon Chu, se présente comme un petit bonbon de nostalgie pour certains, et un navet visuel pour d’autres. On fait plutôt partie de la seconde catégorie. En comparaison directe avec le musical original, le film est en dessous de tout. Mal adapté ou presque, la seule réussite réside dans la mise en scène des morceaux musicaux, qui font toujours leurs petits effets. Peut-être encore plus dans le Septième art, là où le champ des possibles est décuplé. Jon Chu l’a bien compris et réussit quelques tours de force avec certaines musiques, notamment Popular ou Defying Gravity. Mais mon dieu, que le reste est moche. La photographie est à des années-lumière d’un univers enchanteur du Magicien d’Oz. Il n’y a ni féerie, ni sorcellerie, ni grandeur ici. On a constamment l’impression d’être enfermé dans un studio isolé à Los Angeles, avec quelques décors bricolés pour l’occasion. Ça nous ferait presque regretter les kilomètres de fond vert du Marvel Cinematic Universe. L’intention de s’inspirer d’un style « carton-pâte » est louable, le cinéaste veut rendre hommage aux différentes adaptations plus « organiques » de l’œuvre à travers ce film, mais le résultat tombe à plat.

On attendait aussi avec impatience la performance d’Ariana Grande dans ce rôle, et bonne surprise, elle s’en sort très bien, tout comme Cynthia Erivo. Toutes deux livrent ce qu’on attendait d’elles. Le problème, c’est qu’on ne croit tout simplement pas à leurs personnages. Deux trentenaires dans un environnement d’étudiants (eux-mêmes avec des comportements de collégiens).. Avec de vrais adultes dans les rôles principaux, tout semble niais, pas crédible, très artificiel. Ça pourrait passer si l’atmosphère magique/fantastique du film avait été mieux exploité, mais ce n’est pas le cas. Wicked est plus proche de la Fac de Nanterre que de l’université de Shiz. Et ça malgré tout le talent du casting. Pour le reste, que c’est long. Deux heures quarante, pour deux heures de petites moqueries enfantines où le réalisateur insiste sur tous les aspects du racisme de façon très peu subtil. On doit multiplier le temps de ces séquences par deux, pour en plus laisser place à chaque chanson. Au final, le long-métrage manque cruellement de réinterprétation. Un petit rafraîchissement de façade dela narration pour mieux l’adapter à notre époque aurait été très utile. Au lieu de cela, Wicked devient une interminable comédie musicale, qui en plus ça, va revenir nous hanter va avec sa deuxième partie prévue l’an prochain..
EN DEUX MOTS
2h30 c’était déjà trop long, alors imaginez une suite.. Engouement totalement démesuré pour Wicked de Jon M. Chu, qui est aussi niais que mal foutu. Ça reste un bon film pour les bébés adultes.
2
Les avis des autres rédacteurs
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