SYNOPSIS
Ce nouveau chapitre, se déroulant 183 ans avant les événements de La trilogie du Seigneur des Anneaux, retrace l’histoire de la Maison de Helm Poing-de-Marteau, roi du Rohan. Lorsque Wulf, un seigneur cruel et avide de vengeance, lance une attaque soudaine, Helm et son peuple se réfugient dans la forteresse de Hornburg, qui deviendra plus tard le célèbre Gouffre de Helm.

Au cœur de cette lutte désespérée, Héra, la fille de Helm, doit puiser dans son courage pour mener la résistance face à un ennemi déterminé à anéantir son peuple. Le Seigneur des Anneaux : La Guerre des Rohirrim (The Lord of the Rings: The War of the Rohirrim) est un film d’animation de fantasy américano-japonais réalisé par Kenji Kamiyama et sorti en 2024.

NOTRE CRITIQUE
Avant La Chasse de Gollum, il y a La Guerre des Rohirrim. Un film d’animation dirigé par un grand monsieur : Kenji Kamiyama. Connu notamment pour Black Lotus ou encore Ghost in the Shell. Le featuring avec l’univers Tolkien est ambitieux, donne envie, donne l’eau à la bouche, et les premières notes de musique de la saga donnent les frissons. Et pourtant, malgré toutes ces qualités, nos attentes finissent par retomber petit à petit.. Mais il faut toujours commencer par le positif. Oui, la musique est exceptionnelle dans La Guerre des Rohirrim. En alternant entre mélodies glorieusement familières et compositions inédites, elle ravit nos oreilles. À la fois nostalgique et entraînante, quel plaisir de retrouver cet univers musical dans une salle de cinéma. Autrement, l’animation de Kenji Kamiyama est également une réussite. Avec son style distinctif et son souci du détail, le film impressionne. Que ce soit à travers les costumes variés des personnages ou les décors enneigés de la dernière partie, chaque élément marque la rétine même s’il est franchement éloigné du lore Tolkien. C’est un véritable régal pour les yeux, même pendant les scènes d’action (un chouille trop nerveuses quand ça se bagarre au poing).

Le véritable point faible du film est dans sa narration. Une patate, pas deux va déstabiliser toute la Terre du Milieu. À partir de là, un antagoniste pas très inspiré motive ses actes par une simple soif de vengeance. C’est franchement pas le scénario du siècle. En termes de rythme, La Guerre des Rohirrim est clairement condensé. On dégaine les attaques et les assauts aussi vite que Légolas dégaine ses flèches. Sans vraiment laisser le temps à l’intrigue de respirer ou de se développer pleinement. Si l’action est au rendez-vous, elle se fait souvent au détriment de l’évolution de certains personnages, qui restent malheureusement survolés. Héra, censée être le personnage principal, n’est qu’un tout petit rouage secondaire dans ce scénario très classique. Elle ne joue un rôle central que lorsque les figures masculines tomberont au combat, dans un sursaut narratif franchement pas très moderne. Les amateurs de l’univers de Tolkien retrouveront quand même leurs marques, notamment dans le contexte du Gouffre de Helm, qui porte désormais bien son nom. Mais en dehors de ça, La Guerre des Rohirrim ne se demarque jamais et retombe rapidement dans des archétypes bien connus du genre.
EN DEUX MOTS
Une belle expansion de l’univers de Tolkien qui pèche par un manque de maturité dans sa narration. Visuellement et musicalement, c’est très réussi, mais il manque un petit quelque chose qui le rendrait vraiment différent.
3
Les avis des autres rédacteurs
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