SYNOPSIS
Une boule de Noël aux reflets irisés, mêlant chaleur réconfortante et mélancolie crépusculaire : Tyler Taormina capture un réveillon où se rassemblent les membres d’une famille italo-américaine de classe moyenne. Au fil de la nuit, alors que les tensions émergent, une adolescente s’éclipse avec son amie pour explorer la banlieue hivernale.
Christmas Eve in Miller’s Point est une comédie dramatique américaine de Noël sortie en 2024, réalisée et produite par Tyler Thomas Taormina, qui a également coécrit le scénario avec Eric Berger. Le film réunit Matilda Fleming, Maria Dizzia, Ben Shenkman, Francesca Scorsese, Elsie Fisher, Lev Cameron, Sawyer Spielberg, Gregg Turkington et Michael Cera, ce dernier étant également producteur du film. Le film a été présenté en avant-première au Festival de Cannes 2024 le 17 mai 2024.
NOTRE CRITIQUE
Un film de Noël pendant le mois de décembre, ça ne se refuse presque jamais. Rien de tel pour se plonger dans l’ambiance festive et se préparer mentalement à avaler des kilos de chocolat tout en encaissant les remarques racistes de certains membres de sa famille –votre oncle un peu bourré au vin chaud. Noël à Miller’s Point offre ce petit moment suspendu au cœur d’une famille italienne (les remarques déplacées en moins). Tout se déroule au coin d’une table, dans une chambre d’enfant, ou en fumant une cigarette dans le garage. Le réalisateur américain Tyler Taormina capte l’authenticité de cette soirée pas comme les autres, mais qui reste pourtant si universelle. Sa caméra se contente de suivre les personnages avec une simplicité désarmante, il sublime les gestes et les regards les plus banals. La plupart des partis pris sont dans la mise en scène, avec une vraie réussite pour le coup. Il n’y a aucun autre film en 2024 qui brille autant de dorures et de vermeil à l’écran. La salle de cinéma scintille comme une guirlande, et c’est un spectacle visuellement enchanteur en ce mois de décembre. En termes d’ambiance, Noël à Miller’s Point s’accapare l’esprit de Noël comme il faut. Un presque huis clos, niché dans une maison débordante de vie, où les espaces sont encombrés de cadeaux et d’êtres humains. Bref, Noël à Miller’s Point capte l’essence même de cette fête : c’est chaleureux.
Mais le film déborde tellement de moments de vie qu’il oublie d’aller un peu plus loin. Et quand il ose s’y aventurer, ce n’est pas toujours pour le meilleur. La première partie nous emporte facilement dans l’ambiance festive : on y plonge avec enthousiasme, presque avec l’envie de déjà participer aux célébrations. Mais dès que le récit s’oriente vers la partie « teenage« , on décroche. Souvent trop radical, le ton du moment paraît de plus en plus fake. Les situations deviennent légèrement trop théâtrales, et l’humour ne fait pas toujours mouche. En témoignent notamment ces deux policiers, qui héritent des pires scènes du film. Heureusement, notre petit cœur en chocolat préfère retenir le meilleur. Malgré un film scindé en deux sur le plan émotionnel et sensoriel, il parvient à conclure sur une belle note dans ses ultimes minutes. Une moitié de petit instant suspendu qui laisse, au final, un souvenir chaleureux.
EN DEUX MOTS
La première heure est un chaleureux moment suspendu qui éveillera visuellement vos plus beaux souvenirs de Noël. Mais la deuxième partie perd de sa force avec les jeunes. Noël à Miller’s Point est plus charmant que véritablement drôle finalement..
3
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