SYNOPSIS
Depuis 4 ans, Mark Darcy est décédé et Bridget Jones est veuve. Elle ne travaille pas, ne sors plus et passe ses journées en pyjama. Retour à la case départ ? Presque, puisqu’elle refuse de se plonger dans une quête amoureuse (l’objectif de sa vie). Mais lorsque l’une de ses amies l’inscrit sur Tinder, elle reste sceptique… jusqu’à sa rencontre avec le séduisant Roxster, un trentenaire qui pourrait bien tout changer. Début d’une nouvelle vie ?


NOTRE CRITIQUE
Qu’on le veuille ou non, Bridget Jones est et restera une icône de l’amour emblématique au cinéma et dans la pop culture. Elle est cette femme imparfaite, maladroite et moderne qui revêt sa cape iconique par sa consommation accrue de journaux intimes et de vin blanc, avec des complexes et des doutes, quoi de plus normal ?
Depuis 24 ans, cette héroïne culte nous embarque dans ses péripéties amoureuses et professionnelles. Aujourd’hui, à notre grande surprise, l’heure est venue de lui dire adieu dans un dernier chapitre aussi émouvant que nostalgique. Si le précédent volet n’avait pas laissé une empreinte mémorable (mis à part une apparition d’Ed Sheeran et une intrigue reposant sur un retournement de situation un peu creux) Bridget Jones : Folle de lui vient clore l’histoire avec justesse, jusqu’à sa dernière note. Peut-être même la dernière note au cinéma pour Renée Zellweger, dont la carrière n’a jamais réellement décollé, et dont l’évolution physique a fait couler plus d’encre que ses performances. Pour les fans, cet au revoir n’est pas seulement celui d’une héroïne, mais aussi de son interprète. On aurait pu croire à un nouveau chapitre fatal et artificiel, comme la bande-annonce nous l’avait laissé suggérer. HEUREUSEMENT les clichés sur les écarts d’âge, à la Babygirl (par Halina Reij) ou The Idea of You (par Michael Showalter) sont évités. Place aux larmes, et une pincée de nostalgie pour découvrir un final aux multiples couches. Par ici, nous voulons parler d’une richesse des intrigues, qui permettent non pas de se concentrer uniquement sur Bridget, mais d’ouvrir le récit aux personnages secondaires, comme Daniel Cleaver, car c’est aussi leur conclusion à eux !

Bridget Jones 4 se révèle être, et dès son point de départ, une réponse aux trois précédents ! Notre héroïne a grandi avec nous, et nous suit dans nos nouveautés puisqu’elle se met aussi à Tinder. La dynamique amoureuse n’est pas vraiment renouvelée, mais reste confortable et fidèle à elle-même. Le cœur du film ne repose pas sur un choix entre deux prétendants (EH NON, et heureusement pour nous !); mais sur une succession d’étapes qui suivent le deuil : comment revenir dans la spirale de la séduction ? Peut-on aimer à nouveau ? Et qu’en est-il du désir ? Bridget se confronte à la période la plus douloureuse de sa vie, toujours avec classe. Et, bien sûr, les thèmes les plus matures sont ponctués de séquences plus légères, comme une Bridget coincée dans un arbre ou une autre version d’elle-même avec des lèvres surgonflées… Bref, de quoi nous faire sourire et rire encore un peu. Et même si l’on a parfois l’impression que le temps est figé, que l’univers de Bridget reste inchangé, que le récit suit le fameux fil rose de la rom-com, c’est en partie parce que Bridget elle-même n’est pas encore prête à faire évoluer son monde, elle n’a pas encore le déclic. Deux heures de récit, nous conduisent dans son acceptation. Choisir les larmes aux rires est un choix cornélien quand on s’insère dans la comédie britannique, mais c’est l’essence de Bridget Jones 4.
Ce film fait le choix de la maturité pour dire adieu aux fans de la saga. Une dernière séquence inoubliable, magnifiquement orchestrée par des ralentis immersifs qui arrêtent le temps, nous offrant l’opportunité de vivre le deuil aux côtés de Bridget. Ce n’est pas seulement son deuil, c’est aussi le nôtre. La cerise sur le gâteau : un condensé de références aux précédents volets, marquées par des choix artistiques et métaphoriques, qui concluent en beauté cette boucle émotionnelle.
EN DEUX MOTS
Plus mature, moins drôle, mais empreint d’une belle nostalgie, cette conclusion immanquable de notre célibataire préférée jongle habilement avec les références, dosées juste comme il faut. Un final de saga à la hauteur des attentes.
3,5
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