SYNOPSIS
Deux agents d’élite sont envoyés dans des tours opposées, distantes l’une de l’autre par un gouffre profond, abritant une menace mystérieuse. Bien qu’éloignés, ils développent un lien fragile tout en restant vigilants face à ce danger insaisissable. Mais lorsque l’étendue de la menace, capable de plonger l’humanité dans le chaos, leur est révélée, ils devront unir leurs forces pour contenir l’horreur cachée dans le précipice, avant qu’il ne soit trop tard.
The Gorge est un film américain réalisé par Scott Derrickson, sorti en 2025. Écrit par Zach Dean, il réunit Miles Teller, Anya Taylor-Joy et Sigourney Weaver dans les rôles principaux. Produit par Skydance Media et Crooked Highway, le film est diffusé sur la plateforme Apple TV+.
NOTRE CRITIQUE
Existe-t-il quelque chose de plus romantique qu’une rencontre au-dessus d’un trou rempli de créatures chimiquement modifiées ? Le genre d’anecdote que l’on peut ensuite raconter à ses enfants.. En tout cas, on n’y aurait pas pensé avant la sortie de The Gorge sur Apple Tv+. Et malgré ce bout de synopsis qui déstabilise à la première lecture, Anya Taylor-Joy et Miles Teller parviennent rapidement à nous convaincre de leur petite idylle post-guerre froide. Surtout lors de cette première partie du film, où les mystères de l’intrigue militaire passe au second plan face à l’émergence d’un amour inattendu. Oui, deux snipers, champions du tir à longue distance les plus meurtriers, tombent littéralement amoureux en s’écrivant des messages sur des grandes feuilles A2, comme dans The Holiday finalement. Ce qui surprend surtout, c’est le parti-pris « grand écart » : difficile d’imaginer des scènes romantiques, dignes des meilleures sitcoms, au-dessus d’une meute de monstres dissimulée dans un brouillard chimique. Et pourtant, la magie opère grâce à ce beau casting. Mais pas que. Le réalisateur Scott Derrickson pousse le bouchon un peu plus loin avec de la musique légère et sa mise en scène efficace. C’est gris comme une mairie de l’ex-URSS, mais c’est ce contraste avec le rose bonbon de la relation qui va vous plaire. En même temps, nous aussi, on aurait tous traversé à la tyrolienne pour Anya Taylor-Joy, rien d’irréaliste là-dedans.
Puis, la deuxième partie de The Gorge prend un tournant assez.. radical. Fini les bisous au coin de la lunette de sniper, les tourtes au lapin ou les câlins sur un matelas gonflable de l’ex-URSS. Welcome to Infernal, où le fantastique horrifique prend le dessus sur tout le reste. Si certains effets spéciaux donnent envie de se tirer une balle de Barrett .45 dans la tête, il faut aussi reconnaître que le design des « monstres-arbres » a quelque chose de réussi. Presque de quoi rappeler certains moments du bon vieux The Green Knight avec Dev Patel. Au-delà de son esthétique, The Gorge réussit à offrir quelques scènes d’action nerveuses et des chorégraphies maîtrisées, jusqu’à une séquence de remontée mécanique en haute altitude particulièrement prenante. Si l’on met de côté son finish assez convenu et ses transitions brutales, le film parvient à produire l’effet escompté. Ce n’est peut-être pas un grand film de cinéma, mais c’est un bon film de plateforme SVOD –elle est moche cette phrase, mais bon.. Le réalisateur Scott Derrickson n’impose pas son style et manque parfois de justesse (souvent), mais la version bad romance d’Apple TV+ fonctionne plutôt bien –en grande partie grâce à Anya Taylor-Joy, merci pour les travaux.
A retrouver sur Apple Tv+.
EN DEUX MOTS
The Gorge séduit tout de même par son mix osé d’action, de romance et de fantastique. Une sorte de Mr et ms Smith en plein Résident Evil, qui met étrangement en valeur l’aspect romantique, sans pour autant effacer tous les grands défauts..
3
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