SYNOPSIS
Un homme d’affaires, également sapeur, est abattu au moment où il monte dans le véhicule d’un chauffeur VTC. Ce dernier, traversant des difficultés tant financières que sentimentales, se débarrasse du cadavre tout en gardant les 30 000 euros trouvés dans la poche de la victime et en enfilant ses chaussures en peau de crocodile.

C’est alors que l’esprit du défunt prend possession de son corps. Prosper est une comédie fantastique française réalisée par Yohann Gloaguen, sortie en 2025.

NOTRE CRITIQUE
Après avoir présenté la cérémonie des Césars, et remporté le prix du meilleur espoir en 2021, Jean-Pascal Zadi fait son grand retour sur nos écrans dans la comédie Prosper. Un retour en demi-teinte, malgré une double portion Zadi.
Dans Prosper, l’acteur joue bien un double rôle, à la même semaine où Robert De Niro fait de même dans The Alto Knights. Ne cherchez pas vraiment de comparaison entre les deux, si ce n’est que, dans les deux cas, le résultat est assez mauvais. Mais Prosper, c’est bien pire, écrivons le. Dans cette comédie qui peine à arracher un simple sourire, le réalisateur Yohann Gloaguen tente en vain d’offrir tout le devant de la scène à son acteur principal. Comme si tout avait été construit autour de lui, du scénario à l’imagination des plans. Et ça se ressent très vite, car Jean-Pascal Zadi doit absolument tout porté sur ses épaules. Une tâche qu’il n’avait jamais eu à affronter auparavant. Il faut rappeler que Tout Simplement Noir a connu un succès grâce à la qualité des guests, à la fois investis et drôles. Quand Jean-Pascal Zadi est tout seul, c’est plus compliqué. Surtout quand il y a un scénario décousu et brouillon comme celui de Prosper. Comment voulez-vous qu’il s’en sorte ?

La sapologie. Un univers qui va surtout permettre au cinéaste de faire des blagues très stéréotypées, plutôt qu’à rendre hommage au mouvement de mode africain. Une sorte de petit malaise s’installe quand Prosper s’aventure dans le too-much pour forcer le rire à chaque instant. Heureusement, quelques éclats comiques fonctionnent, notamment grâce à Jean-Pascal Zadi, qui interprète un personnage à la fois candide et innocent dans un monde de gangsters, mais aussi grâce au duo d’hommes de main à la sauce Tarantino du pauvre. Pas de quoi en revanche casser la démarche d’un sapologue, Prosper tombe rapidement dans la comédie peu ambitieuse sur le plan technique et peu ambitieuse sur le reste aussi. Il ne devait d’ailleurs pas vraiment croire au projet, tant la promotion du film a été discrète (voir inexistante). Si on devait le classer dans un rayon de vêtements, Prosper serait dans les invendus, et risque d’être soldé très rapidement sur une plateforme de svod. Ce genre de projet qui ressemble à une production générique, du « Shein » du cinéma. Ça se distingue par son extravagance, mais ça finit aussi par être plus gênant que drôle.
EN DEUX MOTS
Un Jean-Pascal Zadi Show qui rate presque toutes ces séquences humoristiques. Cette histoire de gangster sapologues s’embourbe dans un scénario (très) mal ficelé, même si le duo d’hommes de main nous aura ôté quelques sourires. Côté réalisation, on est au niveau Primark de la sape.
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