COMMON SIDE EFFECTS : quête du champi magique

SYNOPSIS

Marshall et Frances, deux anciens partenaires de labo au lycée, partagent un secret de taille : Marshall a découvert un champignon aux vertus médicinales extraordinaires, capable de soigner presque toutes les maladies. Mais répandre ce remède révolutionnaire à travers le monde ne sera pas une mince affaire.

La DEA, les géants de l’industrie pharmaceutique et de puissants hommes d’affaires internationaux sont prêts à tout pour les stopper. Common Side Effects est une série animée américaine pour adultes, créée par Joseph Bennett et Steve Hely, diffusée sur le bloc Adult Swim de Cartoon Network et disponible sur Max.

NOTRE CRITIQUE

Common Side Effects, ce projet au style de dessin atypique est le fruit d’une collaboration entre deux pointures. D’abord, Joe Bennett, grande figure du Comics ayant travaillé à la fois pour Marvel et pour DC, et qui a précédemment réalisé une autre série d’animation sur la thématique environnementale : Scavenger Reign. Mais aussin Steve Hely, qui n’en est pas à son coup d’essai, ayant été scénariste pour les séries American Dad et The Office. Cette collaboration a donc le mérite d’intriguer. Démarrant sur les chapeaux de roues dès le premier épisode, Common Side Effects percute directement avec un humour grinçant d’une efficacité redoutable. Elle nous prend constamment au dépourvu dans l’évolution de ses événements, aidée par la courte durée de ses épisodes d’une vingtaine de minutes. Bref, impossible de décrocher. Au-delà de son dynamisme, les personnages de la série sont tous atypiques avec un sacré capital sympathie, en particulier le duo iconique agent Copano et agent Harrington (avec l’une des meilleures introductions de tous les temps sur la musique Jump in the line de Harry Belafonte).

Tous les ingrédients sont présents pour en faire une série culte : l’humour, l’absurde, les thématiques à portée sociale, les répliques percutantes et des situations délirantes. Le récit s’inscrit dans une course contre la montre pour développer un remède miracle, tout en dénonçant l’hypocrisie des compagnies pharmaceutiques, l’influence des lobbys marketing, ainsi que certaines dérives du capitalisme et de la nature humaine. En effet, le constat de cette série, c’est que tous les acteurs de cette quête ont des intérêts divergents, et chacun les défend au détriment du bien commun. Sur le plan visuel, même si le design des personnages peut paraître simpliste, l’animation est virtuose, variant les styles dans certaines séquences métaphoriques ajoutant à l’atmosphère intrigante. On peut y retrouver plusieurs références à la pop culture d’Akira, Breaking Bad, Paranoïa Agent ou encore Pulp Fiction sans qu’elles ne soient trop forcées. Si la première saison s’achève un peu en suspens, nous laissant avec beaucoup de questionnements, elle met aussi en place beaucoup d’éléments prometteurs et on peut être sûre que la prochaine saison s’annonce spectaculaire.

À retrouver sur Max

EN DEUX MOTS

5

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