CRITIQUE | SERIE

THE WHITE LOTUS S3 : un retour en demi-teinte

Critique | The White Lotus saison 3, la suite de cette série mi-comique, mi-thriller centré sur un groupe de riches en Thaïlande fait son retour. Mais le charme opère-t-il toujours ?

SYNOPSIS


Après Hawaï et l’Italie, The White Lotus pose ses valises en Thaïlande, fidèle à sa recette : un meurtre mystérieux en toile de fond, et une galerie de clients privilégiés dont les secrets, tensions et failles se dévoilent au fil des épisodes. Entre conflits de classe, introspection existentielle et satire mordante, la saison suit différents groupes et duos logés dans l’hôtel de luxe White Lotus.

© The White Lotus – Saison 3

The White Lotus est une série télévisée d’anthologie américaine créée, écrite et réalisée par Mike White. Elle est diffusée depuis le 11 juillet 2021 sur la chaîne HBO. Chaque saison prend place dans un établissement différent appartenant à la chaîne fictive The White Lotus.

NOTRE CRITIQUE

On est toujours partants pour une saison de The White Lotus : casting cinq étoiles, cadre idyllique, soleil, doigts de pieds en éventail… et surtout, ces délicieux problèmes de riches dont on se régale en sirotant son meilleur cocktail. Un vrai bonheur.

Pour cette troisième saison, la recette semble intacte : décor de rêve en Thaïlande, tensions larvées entre clients fortunés, et un casting de haute volée. On y retrouve Walton Goggins (récemment dans Fallout), Lalisa (la star de Blackpink), Leslie Bibb (Juré n°2), Michelle Monaghan (Maxxxine, The Family Plan), Aimee Lou Wood (Sex Education), sans oublier Patrick Schwarzenegger (Gen V), et fils du célèbre Patrick. Les dramas sont bien là, les paysages tropicaux aussi, mais quelque chose coince. Malgré une ouverture percutante, le créateur de la série Mike White semble cette fois hésiter. Il frôle ses intrigues, sans jamais vraiment y plonger. Narration volontairement minimaliste ou lenteur excessive masquée par la beauté du cadre ? Difficile à dire. On observe, on attend, on capte des fragments d’histoires… Parfois creusés, parfois simplement esquissés. L’atmosphère reste tendue, mystérieuse, parfois même oppressante. Mais cette tension peine à se transformer en véritable immersion. À trop vouloir ménager le mystère, la série flirte parfois avec la superficialité. Un rêve tropical qui laisse, cette fois, un goût un peu fade en bouche.

© The White Lotus – Saison 3

La finalité vient couronner le tout… et pas forcément dans le bon sens. Les résolutions d’intrigues sont lisses, presque trop « faciles ». La réponse à la scène d’ouverture, censée être le fil rouge de la saison, tombe à plat : peu surprenante, elle reflète finalement la lente dérive narrative de ces huit épisodes. On en vient à se demander : pourquoi autant d’heures d’attente pour un final si prévisible ? Le pseudo-suspense s’effondre en un échange de dialogue, le twist annoncé s’écrase dans l’indifférence générale. On a été patients, croyant à une révélation choc… mais on se retrouve encore une fois simples voyeurs de problèmes de riches, sans réel frisson ni nouveauté à se mettre sous la dent. Certes, quelques clins d’œil viennent titiller la nostalgie des fans : le retour de Belinda, des réponses à d’anciennes intrigues, quelques arcs secondaires bien placés. Et la photographie, toujours sublime, continue de porter l’identité unique de The White Lotus. Mais est-ce suffisant pour masquer un creux scénaristique aussi flagrant ? Hélas, non. L’enrobage est séduisant, mais le fond manque cruellement de saveur.

Même si beaucoup n’ont pas décroché (malgré un générique revisité qui en a perturbé plus d’un) une chose est sûre : le final n’a pas eu l’effet escompté. Heureusement (ou malheureusement ?), The White Lotus reviendra pour une quatrième saison. On croise les doigts pour moins d’épisodes, mais surtout plus de consistance. Parce que l’emballage, aussi soigné soit-il, ne suffit plus à masquer le creux du récit.

À retrouver sur Max

EN DEUX MOTS

Malgré un final censé être explosif, cette troisième saison peine à raconter. La narration bascule dans une forme de timidité, voire de vacuité. Une saison creuse, fade… où l’on finit par s’ennuyer au beau milieu du luxe. Le cocktail est chic, mais sans saveur.

2,5

Note : 2.5 sur 5.


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