CRITIQUE | FILM

NOVOCAINE : très douloureux à regarder

Critique | La star montante de The Boys, Jack Quaid, poursuit ses projets déjantés avec Novocaine. Avec Dan Berk et Robert Olsen derrière la caméra, il s'implique dans un projet qui promet énormément de fun.. mais a priori rien d'autre de plus..

SYNOPSIS

Nathan Caine, un employé de banque de San Diego, vit avec une condition rare : l’insensibilité à la douleur. Les événements prennent une tournure inattendue lorsque, le lendemain de Noël, une bande de braqueurs déguisés en Père Noël attaque la banque et prend sa collègue en otage.

© Novocaine

Nathan vole une voiture de police pour sauver Sherry, mais il se retrouve pris dans une série de pièges mortels. Novocaine est un film américain réalisé par Dan Berk et Robert Olsen, sorti en 2025.

NOTRE CRITIQUE

La promo aura fait son job, et Novocaine devrait attirer du monde en salles. Signé par Dan Berk et Robert Olsen, ce nouveau film se présente comme une comédie d’action comme on n’en fait plus –et à juste titre.

Car Novocaine est tout ce qui il y a de régressif au cinéma -et ce n’est clairement pas un compliment. Les créateurs débarquent avec leur petit concept d’homme qui ne ressent pas la douleur, et ils vont tenter de capitaliser dessus pendant deux heures pour tout créer. Novocaine va presser l’idée scénaristique pour en tirer un maximum de jus, mais on se rend compte très vite que la recette est infecte. Ce nouveau long-métrage mise tout sur l’humour et sacrifie sans peine le reste dans chaque choix narratif. Au diable le développement des personnages, la structure ou la cohérence. Dan Berk et Robert Olsen optent pour un shoot d’action nerveux, qui aurait pu faire une bonne base, mais qui finit par foncer tête baissée dans la connerie. Du coup, on se fout de ce personnage principal et on se fout, par ricochet, qu’il ressente ou non la douleur. On se fout également de sa pseudo-histoire d’amour qui dure littéralement quinze minutes. Si le directeur adjoint de ma banque Crédit Agricole se lance dans une course-poursuite pour récupérer la fille qu’il a rencontrée la veille, je ferme mon livret A.

© Novocaine

Novocaine ne nous laisse pas respirer, et c’est fait exprès. Il tente d’occuper notre esprit pour qu’on ne se rende pas compte que même les cascades et les scènes d’action sont vraiment pas terribles. Régressif, mais pas du tout récréatif. Là où The Monkey avait au moins du cran dans les exécutions, Novocaine se contente d’arracher quelques ongles et de nous sortit une blague prévisible à des kilomètres. Tout est calculé à l’avance par un algorithme cinématographique qui rendrait jaloux ChatGPT, et cela rend ce nouveau long-métrage trop mécanique. Chaque séquence est une étape, et chaque étape est une sorte de boss final à affronter comme dans un jeu vidéo perdu au milieu du Playstation store. Jack Quaid et Amber Midthunder pourront se débattre autant qu’ils veulent, ils ne pourront rien contre l’implacable débilité de Novocaine. Dans sa quête pour être l’ultime film comédie d’action de l’année 2025, Novocaine produit une avalanche de clichés génériques à chaque coin de scène.

EN DEUX MOTS

Film pour adolescents boutonneux qui se butent à League of Legends. Novocaine survit dans la douleur grâce à ses deux acteurs principaux, mais son aspect régressif est un véritable fardeau. Le spectateur, quant à lui, ressent la douleur à chaque instant.

2

Note : 2 sur 5.


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