SYNOPSIS
Clover et ses amis se rendent dans une vallée isolée, là où sa sœur Melanie a mystérieusement disparu l’année précédente. Sur place, ils découvrent un centre abandonné, mais leur exploration tourne au cauchemar lorsqu’un tueur masqué les massacre un à un. Pourtant, contre toute attente, ils se réveillent indemnes, projetés en arrière dans le temps.

Ils comprennent vite qu’ils sont piégés dans une boucle infernale, forcés de revivre cette nuit de terreur. A ceci près que l’entité qui les pourchasse change à chaque cycle. Avec un nombre limité de vies, ils devront unir leurs forces pour survivre jusqu’à l’aube.. et espérer s’échapper.

NOTRE CRITIQUE
On peut le dire : cette version d’Until Dawn s’éloigne largement du matériau de base, bien plus riche et dense sur le plan scénaristique. Dès les premières minutes, les divergences sautent aux yeux. Ana et Beth sont remplacées par Mélanie, le chalet de montagne cède sa place à une étrange station d’accueil où la météo est stoppée net par une frontière géographique (un choix franchement « WTF »), et le groupe d’amis paraît étonnamment détaché.
Là où le jeu misait sur les dynamiques de groupe et les relations entre les personnages, le film peine ici à créer des liens. Résultat : les personnages et le cadre ne semblent jamais vraiment alignés. L’adaptation se focalise sur l’idée d’un game over sans fin (une tentative de rappeler l’effet papillon du jeu original), mais cette mécanique répétitive finit par écraser tout ce qui faisait la force du récit à choix multiples. Le potentiel narratif du jeu est ainsi largement dilué. Il y a bel et bien une adaptation, subtile, certes. Mais plutôt que de reproduire un récit identique ou similaire à celui du jeu, à la manière de The Last of Us, Until Dawn privilégie des objets et des personnages pour créer un lien avec les fans. Le fameux Wendigo, par exemple, fait son grand retour, et on ne va pas vous mentir : c’est plutôt une bonne utilisation de cette menace, notamment à travers la course-poursuite et le fameux don’t move ! Le masque de clown, figure emblématique du jeu, fait également quelques apparitions en arrière-plan. Cependant, et malgré ces clins d’œil, difficile de s’immerger totalement. Le casting, plutôt standard, manque de performances marquantes, et la réalisation bancale repose trop sur des facilités.

En réalité, le film prend trop de libertés, offrant certes un divertissement horrifique qui coche plusieurs cases du cinéma d’horreur, notamment du slasher, mais sans atteindre les meilleurs de ce genre. Plus les personnages s’enfoncent dans la boucle temporelle, plus ils deviennent irréfléchis et dénués de logique, agissant sans le moindre recul face à la situation. Certes, cela est souvent le cas dans beaucoup de films d’horreur, mais dans un game over répétitif, apprendre de ses erreurs aurait dû être une évidence. Les facilités scénaristiques sont particulièrement présentes dans les séquences de « rattrapage », filmées au téléphone, permettant de ne pas perdre de temps sur certaines nuits, et de découvrir rapidement de nouvelles règles du jeu et des menaces pour enrichir le lore. Le long-métrage paraît trop précipité, trop rapide, ce qui fragilise son univers et gâche le potentiel de son intrigue. L’objectif de recherche de la sœur disparaît peu à peu, ou du moins perd tout intérêt au fil du film. La dernière partie d’Until Dawn fait quelques clins d’œil à son univers et réutilise certains concepts de la PlayStation, histoire de ravir les fans. Mais pour les autres ? Il ne reste pas grand-chose, si ce n’est un film lisse qui mise beaucoup trop sur son concept de boucle temporelle, au détriment d’une véritable adaptation.
Alors, on vous conseille vivement de relancer le jeu sur votre console, ou de courir l’acheter en magasin, car Until Dawn (2015) reste une véritable merveille vidéoludique et horrifique. Et n’oubliez pas de partager vos moments favoris avec nous en commentaire !
EN DEUX MOTS
Le chassé-croisé entre boucle temporelle et slasher ne prend pas totalement, mais le film tente de s’imprégner d’une atmosphère horrifique. L’expérience reste trop lisse pour marquer les esprits sur la durée.
2,5
Les avis des autres rédacteurs
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