SYNOPSIS
En 1988, alors que les élèves du lycée de Shadyside, dans l’Ohio, se préparent pour le bal de promo, une féroce compétition fait rage entre plusieurs candidates prêtes à tout pour décrocher le titre de reine du bal. Mais l’arrivée d’une prétendante inattendue bouleverse la donne, tandis que d’étranges disparitions commencent à frapper les participantes…

Fear Street: Prom Queen est un film américain réalisé et coécrit par Matt Palmer, sorti en 2025 sur Netflix. Il est adapté de la série de romans Fear Street de l’auteur R. L. Stine, et plus particulièrement du quinzième tome, Le Bal de la mort (1990). Ce long-métrage constitue le quatrième opus de la franchise cinématographique, succédant à la trilogie lancée en 2021.

NOTRE CRITIQUE
Beaucoup de fans de la trilogie Fear Street avaient placé de grands espoirs dans ce nouveau chapitre, mais Prom Queen se révèle malheureusement bien en dessous des espérances. Là où les trois premiers volets offraient un savant équilibre entre tension, esthétique rétro et horreur efficace, ce nouvel opus sombre dans une exécution grotesque et maladroite. Le contraste est flagrant, et l’absence de Leigh Janiak à la réalisation, remplacée ici par Matt Palmer, semble peser lourd dans ce résultat. Fear Street : Prom Queen propose une esthétique rétro soignée qui respecte l’univers visuel de la saga, mais c’est à peu près tout ce qu’on peut lui accorder. Le slasher vire rapidement à la parodie, tant les scènes d’horreur font rire au lieu d’effrayer, sombrant dans un grotesque involontaire. La caractérisation des personnages est totalement négligée : entre clichés usés et dialogues prévisibles, les protagonistes manquent cruellement de caractères ou d’originalité. Malgré les efforts du casting, l’écriture fade et les scènes ridicules plombent le récit, noyant le spectateur dans un ennui profond.

En visionnant Fear Street : Prom Queen, on ressent immédiatement un détachement flagrant par rapport à la trilogie originale. Bien que l’intrigue se déroule à Shadyside, c’est là le seul lien tangible avec l’univers de la saga. Le récit, pauvre en références et en continuité, aurait tout aussi bien pu se dérouler dans n’importe quelle autre ville fictive. L’ensemble donne une impression d’histoire décousue, déconnectée de l’esprit initial de l’univers, au point qu’on peine à croire qu’il s’agit d’un Fear Street. Le seul véritable atout du film réside dans son esthétique rétro appréciable, sa colorimétrie travaillée et une bande-son empruntée aux classiques des années 80, qui parvient parfois à réveiller le spectateur de la torpeur accablante dans laquelle le plonge le reste du film. Malheureusement, ces rares éclats de style ne suffisent pas à masquer la faiblesse du récit et l’ennui généré par une intrigue sans caractère à part l’absurde des situations de cette histoire.
EN DEUX MOTS
Malgré une esthétique rétro sympathique et une bande-son années 80 efficace, Fear Street : Prom Queen déçoit profondément, loin de la qualité de la trilogie originale. Scénario décousu, horreur grotesque et personnages caricaturaux plongent le spectateur dans un ennui que rien ne parvient à sauver.
1,5
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