SYNOPSIS
Le 13 mai 2000, Alex Browning, un lycéen de 17 ans du lycée Mount Abraham à New York, s’apprête à s’envoler pour Paris avec sa classe. Peu avant le décollage, il a une terrifiante vision : l’avion prend feu en plein ciel, provoquant la mort de tous les passagers. Pris de panique, Alex comprend qu’il vient d’avoir un aperçu de l’avenir et tente d’évacuer l’appareil, criant aux autres de descendre.

Son comportement agité conduit à son expulsion de l’avion. Malgré l’incrédulité générale, la vision d’Alex s’avère tragiquement exacte : à 21 h 40, soit quinze minutes après le départ, le vol 180 explose en plein vol, tuant les 287 personnes à bord, dont 40 élèves et 4 enseignants du lycée. Mais ce qui semblait être un coup du destin prend une tournure bien plus inquiétante : six semaines après le drame, les survivants commencent à mourir les uns après les autres, dans des circonstances aussi mystérieuses que macabres...

NOTRE CRITIQUE
Destination Finale est une saga essorée dès ses premiers volets, mais qui continuait tout de même à convulser jusqu’à la lente agonie du cinquième volet, repoussant déjà les limites de la connerie. Ce nouveau volet a le mérite de ne pas totalement se prendre au sérieux et de donner une dimension plus fun et burlesque de son concept. Quitte à rendre le tout méta et souvent moqueur. Un parti-pris qui fonctionne assez souvent. Les mises à mort sont loufoques, et ont le mérite de tenter des choses. Malheureusement, on se retrouve à avoir vite fait le tour du sujet (une nouvelle fois). Le concept est encore plus tiré par les cheveux, et ce, volontairement, mais enlève tout charme et toute crédibilité que les autres films pouvaient éventuellement se vanter d’encore posséder. L’ensemble vire au grotesque au point d’émousser toute forme d’appréhension : on ne voit rien venir, non pas par finesse d’écriture, mais par confusion narrative. À trop vouloir nous surprendre le long-métrage s’embrouille dans son propre humour. Un fait d’autant plus déstabilisant quand on voit que celui-ci s’offre une dimension plus sérieuse et sombre quand il aborde les thématiques familiales, voire même les origines des événements funestes que l’on subit depuis les années 2000..

Le rythme en dents de scie ne tient en haleine que quand la mort pointe le bout de son nez ou alors pendant cette délicieuse séquence d’introduction qui laissait présager une petite pépite du genre. Difficile de faire mieux que cette ouverture, et on se demande même si le cinéaste s’est donné la peine d’essayer ensuite. Entre le final décevant et cette bouillie numérique des deux dernières minutes, on ne sait plus où donner de la tête. Bien dommage que le côté palpable des mutilations se soit également envolé. Pour d’ailleurs laisser place à de l’hémoglobine entièrement conçue en VFX. Un acte manqué qui aurait sans aucun doute coûté moins à la production. Au final, Destination Finale : Bloodlines reste un divertissement passable qui fera la soirée du groupe de potes qui ont envie de s’enchaîner la séance et le fast food bien gras juste ensuite. C’est fun, et plutôt bien filmé, mais on se retrouve une fois de plus à avoir fait le tour du sujet en moins de vingt minutes. Et les petites fulgurances et pièges que le film s’autorise à concocter ont déjà eu leurs moments de gloire au moins trente fois dans cette saga, qui devrait être refermée pour de bon. Mais vu l’efficacité commerciale de la formule, on peut parier sans trop de risques qu’un nouvel opus pointera le bout de son nez dans les années à venir…
EN DEUX MOTS
Même s’il s’offre une dimension plus fun et burlesque que ses prédécesseurs, cela n’en fait pas un film intéressant pour autant. On comprend bien pourquoi celle-ci n’avait pas donné signe de vie depuis onze ans. Le concept est essoré et rien n’a plus de saveur. Le divertissement reste passable.
3
Abonne toi au site !
Ils en parlent également : Ecran Large, Le Geek Paresseux ou Premiere

